Revue de la presse russe du 8 septembre

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MOSCOU, RIA Novosti

Nezavissimaïa gazeta

La Douma attend des instructions du président sur les mesures antiterroristes

Le groupe de travail chargé de préparer la liste des amendements à apporter aux lois en vigueur en raison de la vague d'attentats terroristes tiendra demain sa première réunion au siège de la Douma. Les députés auront pour outil directeur le message extraordinaire que le président Vladimir Poutine a adressé à la nation le 4 septembre. Le président a notamment ordonné de "créer un système de gestion anticrise efficace fondé sur une vision foncièrement nouvelle de l'activité des organes de l'ordre".

La "Nezavissimaïa gazeta" a tenté d'éclaircir ce que les députés savaient de la "vision nouvelle" et si des initiatives de loi concrètes avaient déjà été avancées. Cependant, le désarroi règne rue Okhotny Riad : les députés attendent des instructions plus claires "d'en haut". Selon les estimations préalables, une attention soutenue sera accordée à l'amélioration du niveau de sécurité dans les transports - aérien, maritime, terrestre et sous-terrain. Il faudra modifier le Code pénal, le Code du ciel et le Code des eaux. A la Douma, on parle aussi de la possibilité de refuser de monter à bord d'avion tout passager ou tout bagage suspect. Les députés se pencheront aussi sur les problèmes de la migration. Il s'agit de durcir le recensement des migrants entrants et sortants et les procédures d'enregistrement de la domiciliation temporaire.

Quant à savoir si les nouvelles initiatives de loi ont une source de financement, c'est un grand problème, écrit le quotidien. De toute façon, le vice-premier ministre Alexandre Joukov a dit hier que le gouvernement était prêt à examiner, au cours de la procédure de l'approbation du budget fédéral 2005, le problème d'une nouvelle précision du montant des fonds destinés au renforcement de la sécurité de l'Etat. Il a cependant fait remarquer que les enveloppes de la protection de l'ordre et de la sécurité nationale avaient déjà été sensiblement augmentées.

Vedomosti

Ioukos vend Mazeikiu nafta

Ioukos dont la dette fiscale s'est montée déjà à 7,5 milliards de dollars est en quête d'argent pour s'acquitter envers le budget. Selon l'information recueillie par le quotidien "Vedomosti" auprès deux sources haut placées proches du groupe pétrolier, ce dernier est en négociation sur la vente de 53,6% des actions du Complexe pétrolier lituanien Mazeikiu nafta. Ioukos avait acheté 26,8% des actions de cette société en 2001 pour 75 millions de dollars et lui avait consenti encore 75 millions de dollars de crédit pour une période de cinq ans. Un an plus tard, le groupe avait acheté encore 26,8% des actions pour 85 millions de dollars. Ces actifs n'ont pas été bloqués parce que les actions de Mazeikiu n'appartiennent pas directement à Ioukos, selon les sources consultées.

Le directeur du service analytique d'"Antone", Steven Dachevski, estime que les acquéreurs les plus probables de Mazeikiu nafta sont Sourgoutneftegaz, qui est à court de capacités de raffinage, et Lukoil. L'expert rappelle que Lukoil avait négocié il y a cinq ans des livraisons de pétrole à la raffinerie de Mazeikiu et que, depuis, la société a tracé un plan ambitieux d'extraction de pétrole du plateau continental de la mer Baltique.

"Tout dépend du prix que proposera Ioukos. Nous considérons que Ioukos a payé très cher cette usine, 800 à 900 millions de dollars, comte tenu des dettes et des investissements", explique un manager de Lukoil. Un représentant de Sourgoutneftegaz s'est abstenu de tout commentaire. En ce qui concerne le gouvernement lituanien, il ignore que Ioukos a l'intention de vendre ses actions de Mazeikiu nafta, a déclaré au journal le conseille du premier ministre lituanien, Sauljus Specjus.

Vrémia novostéi

Après Beslan les présidents de l'Ossétie du Nord et de l'Ingouchie risquent leur carrière

Sur la place centrale de Vladikavkaz, à la porte du gouvernement de l'Ossétie du Nord, l'opposition a organisé mardi une manifestation dont les participants ont demandé la démission du président en exercice Alexandre Dzassokhov. Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles ils ont écrit : "Le pouvoir corrompu est la source du terrorisme".

Les interlocuteurs du quotidien "Vrémia novostéi", à Beslan et à Vladikavkaz, affirment que les tendances antiprésidentielles se sont renforcées après les événements du 3 septembre. "Dzassokhov a promis qu'il n'y aurait d'assaut en aucune circonstance et n'a pas pu tenir sa parole", déclarent les parents d'otages morts. Beaucoup d'entre eux estiment que le nombre des victimes aurait pu être moins important si Dzassokhov avait entamé des pourparlers comme l'exigeaient les terroristes.

Le président de l'Ingouchie, Mourat Ziazikov, que les terroristes demandaient aussi comme négociateur, s'est fait invisible pendant tous ces derniers jours. Les Ingouches sont découragés par son silence. Une explication est nécessaire. Les critiques de Ziazikov sont multipliés aussi par le souvenir de l'attaque lancée par le commando contre l'Ingouchie en juin dernier.

Dzassokhov devait entrer en campagne électorale en janvier 2006 et les concurrents ne tardent pas à se signaler. Dans la situation actuelle le Kremlin qui l'a soutenu aux dernières élections peut refuser de soutenir son départ anticipé. De toute façon le prestige des autorités en place en Ossétie du Nord est gravement compromis.

Kommersant

La hausse des tarifs des hôtels russes risque de décourager les touristes étrangers

Hier, l'Union russe de l'industrie touristique a hébergé une réunion de voyagistes qui accueillent des touristes étrangers. Le débat s'est focalisé sur une hausse des tarifs hôteliers attendue à Moscou et à Saint-Pétersbourg.

Selon les voyagistes, le nombre réel des étrangers qui sont venus en Russie à des fins touristiques l'an dernier se situent entre 1,2 et 1,3 million.

Les voyagistes qualifient de critique la situation qui s'est créée ces derniers temps dans le tourisme d'accueil russe. "Les tarifs des principaux hôtels classe touristique de Moscou et de Saint-Pétersbourg progresseront l'an prochain de 30% à 35% en moyenne, explique le chef d'Akademservis-DMS, Leonid Issakovitch. Cela veut dire que l'an prochain le nombre de touristes étrangers venant en Russie peut diminuer de 40%".

La hausse des tarifs attendue en 2005 touchera essentiellement les hôtels classe touristique. Ainsi, affirment les voyagistes, l'hôtel moscovite "Cosmos" renchérira de plus de 35%: en juin 2005 une chambre double avec déjeuner coûtera aux touristes 100 dollars US par jour contre environ 70 dollars cet été.

Les hôtels ne nient pas la prochaine flambée des tarifs, mais refusent d'annoncer des chiffres concrets. Cette hausse, les administrations d'hôtel l'expliquent par une demande excessive.

Novyé Izvestia

Un mathématicien russe peut décrocher un million de dollars pour avoir déchiffré l'énigme du siècle

Lors d'un forum scientifique annuel à Exeter (Grande-Bretagne), le professeur de mathématiques de l'Université de Stanford, Keith Devlin, a déclaré impeccable la solution trouvée par le Russe Grigori Perelman au problème de Poincaré. Si ces résultats ne sont pas démentis par d'autres mathématiciens, le savant russe peut obtenir un million de dollars US.

D'ailleurs, écrit "Novyé Izvestia", "le problème du millénaire" a été résolu il y a encore deux ans par Grigori Perelman qui est le chercheur en chef du laboratoire des équations de physique mathématique à l'Institut des mathématiques Steklov de Saint-Pétersbourg. C'est à cette époque que le site Internet des archives de travaux préparatoires du Laboratoire scientifique de Los Alamos (Etats-Unis) a publié deux articles du mathématicien pétersbourgeois qui démontraient la solution qu'il avait trouvée à l'hypothèse de Poincaré.

Grigori Perelman paraît ne pas se presser à décrocher l'argent. Il ne discute avec pratiquement personne les résultats qu'il a obtenus et fuit les journalistes. Il n'a même pas présenté son travail aux éditions réputées spécialisées en mathématiques, comme la revue "Advances in Mathematics". Les préprints de Perelman parus sur la toile ne peuvent pas être considérés comme publications scientifiques à part entière, estime le professeur Keith Devlin.

Le problème ou l'hypothèse de Poincaré fut formulé par le mathématicien français Henri Poincaré en 1904. Il est considéré comme le problème central de la topologie, la science étudiant les propriétés géométriques du corps qui ne changent pas quand le corps s'étire, se tord ou se plie. Les savants se sont cassé la tête pendant 100 ans pour y trouver une solution, mais sans succès.

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