Les travaux sur le chantier de centrale nucléaire en Iran vont bon train

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MOSCOU, 8 septembre. /par Tatiana Sinitsyna, RIA Novosti/. Les travaux vont bon train sur le chantier de la centrale nucléaire de Bouchehr. Selon le vice-président de la société "Atomstroïexpoert" et directeur des travaux de construction de la centrale nucléaire en Iran, Alexandre Afrov, "le calendrier établi en juillet 2003 est respecté, les travaux de construction sont déjà réalisés à 93% et le niveau de préparation du bloc est de 75%. Les équipements restants sont en train d'être chargés sur des moyens de transport maritime et terrestre. Le bloc sera réceptionné en octobre- décembre 2006, comme prévu".

Il y a lieu de préciser que tout au long de la réalisation de ce projet plusieurs calendriers des travaux ont été établis mais ils ont tous été vulnérables en ce qui concerne les délais du fait que le projet dont s'est chargée la Russie n'avait pas d'analogue dans la pratique mondiale. Il fallait achever ce que d'autres avaient commencé, à savoir le groupe Siemens. Le bâtiment qui devait recevoir le réacteur était pratiquement fin prêt lorsque la guerre irano-irakienne a éclaté (1980-1988), pendant laquelle ses murs ont été gravement endommagés par des bombardements. Les spécialistes allemands ont suspendu les travaux et ont quitté Bouchehr.

Après la guerre personne ne voulait achever le site atomique mutilé. Seule la Russie a répondu à la demande de l'Iran. C'était à l'époque où elle surmontait les conséquences de l'éclatement de l'URSS, une crise socio-politique pénible et un véritable effondrement économique. Les spécialistes avaient besoins du travail. Aujourd'hui, ils affirment à l'unanimité : "Que Dieu nous garde d'un autre chantier comme celui de Bouchehr !"

Le site est resté exposé à l'action du soleil et des vents du désert pendant vingt ans. Alexandre Afrov raconte : "Achever les travaux de construction n'était pas la mission la plus dure. Les équipements posaient des problèmes plus compliqués. Siemens avait déjà mis à pied d'œuvre35 000 unités d'équipement dont beaucoup étaient inutilisables. Une commission russo-iranienne a été créée, qui, après une expertise technique éreintante, a conclu que seulement cinq milliers de biens d'équipement pouvaient être utilisés. Mais il fallait aussi les adapter au projet russe en raison de la différence de la dimension et de la conception. Il fallait aussi fabriquer des équipements nouveaux".

Au début il était prévu que le réacteur, ses équipements, le système automatisé de gestion des processus technologiques et le système de traitement des déchets radioactifs seraient entièrement russes. "Tout cela, à l'exception de quelques éléments, se trouve déjà sur le chantier de Bouchehr", a informé Alexandre Afrov. D'après nos calculs, les travaux de montage seront achevés à la fin de 2005. Ensuite, les spécialistes russes et iraniens auront six mois environ pour réaliser ensemble les travaux de démarrage. A l'étape finale la Russie livrera du combustible nucléaire.

Le réacteur VVER-1000 (refroidi et ralenti par l'eau d'une puissance de 1000 MW) que les spécialistes russes construisent à Bouchehr a été expertisé par les spécialistes de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il a une sécurité répondant aux normes internationales. En ce qui concerne le personnel exploitant iranien de la future centrale nucléaire de Bouchehr, il est formé en Russie dans le Centre d'études et d'entraînement de Novovoronej, dans le sud du pays. Ils suivent un programme triennal approfondi qui prévoit l'acquisition de la connaissance des principes de la physique, de la construction de réacteurs et de la technologie d'exploitation.

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