À l'heure actuelle, dans le contexte d'insécurité, Moscou réalise en Irak quelques rares projets énergétiques et plusieurs vieux contrats de fourniture, a indiqué à des journalistes le coprésident russe du Conseil économique Russie-Irak et ancien ministre de l'énergie, Iouri Chafranik, qui participe à une session du Conseil économique russo-arabe, à Beyrouth. "La Russie détenait potentiellement une cinquantaine de projets en Irak et elle entend les défendre", a-t-il relevé.
"La Russie a été et est en droit de rétablir ses projets en Irak", a souligné Iouri Chafranik.
Les élections en Irak permettent d'espérer un retour des compagnies russes dans ce pays, le scrutin étant appelé à former le pouvoir légitime dont n'importe quel projet économique a besoin. "Quelle que soit la donne, il faut un gouvernement légitime avec lequel on pourrait coopérer", a-t-il ajouté.
Après le début de la guerre en Irak on voit croître l'importance géopolitique et économique de la Syrie voisine, qui a des liens historiques avec Bagdad, chose cruciale dans un contexte de guérilla ou de guerre civile potentielle. "Nous devons essayer de montrer au monde entier que le conflit israélo-syrien est un conflit local, que le régime dans ce pays n'est pas antagoniste et peut être considéré comme un tampon loyal", a dit l'ex-ministre russe.
À son avis, la mission des entrepreneurs est d'éviter, en implantant des compagnies multinationales dans l'économie et l'industrie du pays, que la Syrie ne sombre dans une aggravation du conflit.
Selon Iouri Chafranik, les pressions exercées par les États-Unis (dans un récent message à la nation, le président Bush qualifiait la Syrie et l'Iran de bailleurs de fonds du terrorisme international) ne pèsent pas sur les intérêts économiques russes.
