Zones économiques spéciales : le ministre Gref est optimiste

S'abonner
MOSCOU, 10 mars - RIA Novosti. Le ministre du Développement économique et du Commerce, Guerman Gref, promet de faire démonstration des résultats de la création des zones économiques spéciales (ZES) à l'horizon de 2007.

"Vers le milieu de 2007 nous verrons un contour absolument nouveau dans des zones vertes qui aujourd'hui n'ont rien de particulier", a-t-il dit en répondant aujourd'hui, lors de la réunion du gouvernement, à une question du premier ministre Mikhaïl Fradkov.

"Nous pourrons montrer des résultats réels aussi bien aux sceptiques qu'aux optimistes", a-t-il ajouté.

Les premiers dix à quinze investisseurs viendront dans les zones économiques spéciales dès 2006, a-t-il affirmé.

La création de zones économiques spéciales est l'outil le plus libéral d'encouragement des territoires sous-développés, a déclaré le ministre.

Et pourtant, à son avis, cet instrument ne suffit pas à lui seul pour développer la Sibérie orientale et l'Extrême-Orient.

"J'affranchirais Sakhaline et le Kamtchatka de tous les impôts pendant dix à quinze ans", a-t-il déclaré, en soulignant que l'apparition de zones économiques conduirait à la création d'emplois bien rémunérés.

Il pense qu'il n'est pas nécessaire de créer à la fois beaucoup de telles zones.

"Créons-en d'abord une dizaine mais de zones bien développées. Après, nous pourrons propager ce régime", a-t-il estimé.

Les ministres qui ont assisté au débat, notamment celui du Développement régional, Vladimir Iakovlev, sont intervenus en faveur de zones récréatives, frontalières et portuaires. "Elles pourraient produire un revenu concret plus rapidement que par exemple les zones industrielles", a dit Vladimir Iakovlev qui a cité à titre d'exemple l'expérience de l'Ukraine qui avait créé une zone récréative particulière en Crimée.

Guerman Gref a souligné pour sa part l'existence d'une "contrainte budgétaire". Créer une zone d'innovation technique coûterait 100 millions de dollars dont 50 millions de fonds fédéraux. Une zone industrielle reviendrait moins cher. Pourtant ce sera une somme importante. En décidant du nombre des zones à créer, il est donc nécessaire de prendre en considération le potentiel budgétaire.

Guerman Gref n'exclut pas que les zones économiques spéciales puissent être créées sur la base d'entreprises surcapacitaires.

Les ministres ont évoqué plusieurs entreprises qui, mises en chantier à l'époque soviétique, n'avaient pas été achevées et qui, maintenant, ne marchent pas du tout ou marche au ralenti, notamment les centrales nucléaires en Bachkirie et au Tatarstan et les usines KamAZ.

Guerman Gref n'a pas pu se prononcer concrètement sur la possibilité de transformer ces sites en zones industrielles. "Il faut les examiner cas par cas", a-t-il affirmé.

A son avis, les zones industrielles doivent être implantées là où il existe des problèmes sociaux et où il y a une pénurie d'emplois.

Le ministre des Technologies de l'information et des Télécommunications, Léonide Reïman, estime, quant à lui, que le projet de loi sur les zones économiques spéciales ne favorise nullement le développement des technologies de l'information.

"Le projet de loi encourage en premier lieu le développement territorial et non pas sectoriel. C'est le cas précisément des technologies de l'information", a-t-il déclaré.

Les experts des douze plus grandes sociétés de la branche sont formels dans leur conclusion : "Cette loi n'est d'aucune utilité pour le développement de la branche des technologies de l'information", a-t-il annoncé. Léonide Reïman a demandé de prévoir dans le document un système de soutien à sa branche.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала