La Russie inquiète pour la situation des droits de l'homme en Biélorussie

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MOSCOU, 23 juin - RIA-Novosti. Le Conseil pour les droits de l'homme auprès du président russe exprime son inquiétude face à la situation des droits et libertés civiles en Biélorussie.

"Le Conseil auprès du président de la Fédération de Russie pour le développement des institutions de la société civile et les droits de l'homme exprime sa profonde préoccupation face à la situation alarmante dans la sphère des droits civils et des libertés en Biélorussie", lit-on dans la lettre ouverte du Conseil adressée au président biélorusse Alexandre Loukachenko.

"En Biélorussie, les médias non publics (...) ne fonctionnent pratiquement pas", souligne le document. "On empêche au moyen des pressions administratives les ONG et les organisations de défense des droits de l'homme d'avoir une existence normale", y lit-on.

La législation électorale et son application en Biélorussie ne garantissent pas la légitimité des votes populaires, estime le Conseil, soulignant que le refus de Minsk d'harmoniser sa législation électorale aux normes de la CEI remet en question l'attachement des autorités biélorusses aux valeurs démocratiques.

Le Conseil rappelle que la violation régulière des droits des journalistes russes, l'évincement des médias russes de la partie biélorusse de l'espace informationnel unique de l'Union russo-biélorusse créent l'impression que Minsk tente de créer autour de la Biélorusse un "rideau de fer".

"Au lieu de garantir le libre accès des citoyens de la Biélorussie à l'information, on arrête la diffusion des émissions russes, traditionnelles pour la majorité des Biélorusses. Les heures d'antenne sont en chute libre, des barrières sont créées pour l'édition et la diffusion des journaux et des revues russes", notent les auteurs de la lettre.

La Biélorussie a arrêté la diffusion des émissions des radios russes Maïak, Younost et Radio-Russie. Les heures de transmission des télévisions russes RTR, NTV et Koultoura ont été réduites et constituent aujourd'hui entre 10 et 12 heures par jour. De fait, la chaîne Pervy-Kanal a cessé d'émettre et ses émissions sont soumises à une censure rigoureuse. Les postes de correspondant des chaînes RTR et NTV ont été fermés en 2003-2004, celui de la chaîne TV-Centre n'a toujours pas obtenu de licence.

"Nous estimons que ces démarches inamicales contredisent les accords sur l'espace informationnel unique entre la Fédération de Russie et la Biélorussie ", lit-on dans la lettre.

Le Conseil constate d'autre part l'augmentation du nombre des Russes demandant de l'aide suite à la violation de leurs droits sur le territoire de la Biélorussie. La législation pénale est grossièrement violée dans le cadre des affaires où sont impliqués des citoyens russes. Le Conseil a résolument condamné les représentants officiels biélorusses qui violent les droits des Biélorusses et des Russes, citoyens de l'Union russo-biélorusse, pourtant garantis par les Constitutions des deux pays.

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