La Russie n'entend pas céder face aux revendications territoriales de l'Estonie (MID)

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MOSCOU, 6 juillet - de notre correspondante Irina Tchoumakova. De nouvelles négociations avec l'Estonie sur les problèmes frontaliers ne signifient pas du tout que la Russie a l'intention de tracer une nouvelle ligne de la frontière russo-estonienne, a déclaré mercredi dans une interview à RIA-Novosti le vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Vladimir Tchijov.

"Quand nous parlons de nouvelles négociations sur la frontière avec l'Estonie, cela ne signifie pas du tout que nous entendons tracer une nouvelle ligne de la frontière qui soit différente de l'actuelle", a indiqué le chef adjoint de la diplomatie russe.

"Il va sans dire que les négociations seront nécessaires. Une note renfermant l'exposé de la position de la Russie sur cette question a été remise à l'Estonie", a continué le diplomate.

"A présent, nous attendons la réaction estonienne à notre note. Dès que les Estoniens y seront prêts, on pourra entamer de telles négociations", a souligné le vice-ministre russe des Affaires étrangères.

La nécessité des nouvelles négociations a surgi car l'Estonie a violé l'entente préalable de n'accompagner d'aucunes déclarations supplémentaires le Traité frontalier déjà signé.

Les Traités sur les frontières (terrestre et maritime) entre la Fédération de Russie et l'Estonie ont été signés à Moscou le 18 mai dernier.

Le 20 juin dernier, le Parlement de l'Estonie a adopté la loi sur la ratification des Traités, en les accompagnant d'un préambule renfermant des thèses parfaitement inadmissibles pour Moscou, et notamment, des références au Traité de paix de Tartu datant de 1920, document depuis longtemps invalide et en vertu duquel le territoire de l'Estonie comprenait certains territoires qui font aujourd'hui partie de la Fédération de Russie.

A cette occasion, la Russie a entamé la procédure de révocation de sa signature au bas du Traité frontalier.

Comme l'a noté le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, "l'Estonie a fait justement ce qu'elle nous avait demandé de ne pas faire, et plus précisément de n'alourdir le traité frontalier d'aucunes déclarations politiques".

"Du moment que la partie estonienne n'a pas respecté ses propres engagements, nous révoquons notre signature au bas de ce traité", a dit le chef de la diplomatie russe.

Quoi qu'il en soit, le Président de l'Estonie, Arnold Ruutel, ne juge pas nécessaire d'entamer de nouvelles négociations avec la Russie sur les problèmes frontaliers.

"Les traités, signés à l'issue de longues années de négociations, doivent être ratifiés tels qu'ils sont aujourd'hui", a-t-il déclaré mercredi dans une interview au journal estonien "Postimees".

Selon le président, le Parlement estonien a adopté la loi sur la ratification desdits Traités en tant que document intérieur qui ne modifie en rien le texte des traités eux-mêmes.

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