Le gouverneur a remis au président des salutations de la part du président sortant de la République islamique, Mohammad Khatami (cérémonie officielle d'entrée en fonction du nouveau président iranien aura lieu début août).
La province Hormozgan, qui a deux zones économiques libres et trois zones économiques spéciales, trois aéroports internationaux et un port maritime, représente un excellent terrain pour le développement des relations arméno-iraniennes. Le gouverneur Derazgisu a promis son soutien personnel aux hommes d'affaires arméniens qui seront intéressés par ces opportunités.
Pour sa part, le président arménien a exprimé l'espoir que les ententes bilatérales resteraient en vigueur sous le nouveau président iranien.
S'agissant de l'extension des liens économiques, M.Kotcharian a indiqué que l'économie arménienne en développement représente de nouvelles possibilités pour la coopération bilatérale. Dans ce contexte, le président a relevé la signification que revêt le chantier d'une nouvelle route entre l'Iran et l'Arménie, qui doit augmenter considérablement le trafic marchandises entre les deux pays.
Ces deniers temps, outre la construction éventuelle d'une centrale thermique, l'Iran et l'Arménie ont convenu d'accélérer la construction du tunnel de Kadjaran dans le sud de l'Arménie, destiné à faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays. D'après un autre projet, il faudra procéder à la jonction des réseaux nationaux de fibres optiques. Pour cela, l'Iran a à poser 40 km de câbles vers la frontière arménienne. Résultat, il sera connecté au réseau arménien et puis russe.
L'Arménie se montre surtout intéressée par la coopération énergétique avec l'Iran. Privée de ressources énergétiques notables, l'Arménie projette de fermer dans dix ans environ sa centrale nucléaire. La centrale thermique projetée devrait permettre d'améliorer la sécurité énergétique de l'Arménie.
La pose d'un gazoduc de 140 km entre les deux pays est un des projets les plus ambitieux de la coopération bilatérale. Le débat autour de ce projet se poursuit depuis de longues années mais le prix élevé du gaz iranien constituait un obstacle insurmontable à sa réalisation. L'espoir de faire renaître ce projet est revenu après la connexion des réseaux gaziers iranien et turkmène, qui permet d'exporter du gaz turkmène bon marché à travers l'Iran vers des pays tiers, dont l'Arménie.
