Selon lui, l'OFP a donné suite le 25 août dernier à la demande d'Evguéni Adamov qui a accepté l'extradition simplifiée vers la Russie, mais aussi que les autorités russes le poursuivent pour les délits qui lui sont imputés par les États-Unis.
Evguéni Adamov qui reste emprisonné en Suisse fait l'objet de deux demandes d'extradition, russe et américaine. L'OFJ a notamment consulté les États-Unis pour savoir s'ils étaient prêts à retirer leur demande d'extradition pour confier le dossier à la Russie.
Folco Galli met en relief deux scénarios possibles: soit Washington retirera sa demande, et l'ex-ministre sera extradé vers la Russie, soit l'OFJ décidera lui-même laquelle des deux demandes est prioritaire.
Selon lui, l'OFJ n'est pas limité dans le temps pour prendre la décision, d'autant plus que les avocats d'Adamov ont le droit de faire appel de n'importe quelle décision de l'OFJ auprès du Tribunal fédéral, la plus haute instance judiciaire suisse, situé à Lausanne.
Le 24 juin dernier, les États-Unis ont déposé une demande d'extradition officielle contre Evguéni Adamov accusé d'avoir détourné avec son associé, l'Américain Mark Kaushanski, 9 millions de dollars alloués par le gouvernement américain à l'amélioration de la sécurité des sites nucléaires en Russie.
La Russie a déposé sa demande d'extradition le 17 mai après que le tribunal Basmanny de Moscou eut délivré le 14 mai un mandat d'arrêt contre Evguéni Adamov accusé d'escroquerie et d'abus de fonction.
Ministre russe de l'Énergie atomique entre 1998 et 2001, Evguéni Adamov refusait récemment encore l'extradition simplifiée tant vers les États-Unis que vers la Russie en rejetant toutes les accusations.
Il a été arrêté le 2 mai dernier à Berne sur la demande de la justice américaine.
