Konstantin Kossatchev: L'attitude de Moscou sur le Traité frontalier avec l'Estonie trouve de la compréhension auprès de l'UE

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MOSCOU, 2 septembre - de notre correspondante Natalia Belova. La prise de position de la Russie sur la question de la frontière avec l'Estonie trouve une compréhension évidente auprès de l'Union européenne (UE) et ce, quoi que la partie estonienne en dise, a déclaré vendredi dans une interview à RIA-Novosti Konstantin Kossatchev, président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe).

"La prise de position de la Russie sur la question de la frontière avec l'Estonie trouve une compréhension évidente auprès de l'Union européenne (UE) et ce, quoi que Tallinn en dise. Il n'y existe aucune attitude consolidée en faveur de l'Estonie. La seule chose à laquelle l'Union européenne exhorte, c'est de régler au plus vite ce problème, un point c'est tout", a indiqué le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre basse du Parlement russe, en commentant la révocation par la Russie de sa signature sous ses traités frontaliers avec l'Estonie.

"Cette révocation de la signature a été pour nous l'unique forme de comportement juridiquement possible dans ces circonstances", a indiqué le parlementaire. Et d'expliquer: "Si nous ne l'avions pas fait, nous aurions tout simplement l'air d'une partie qui n'a pas accepté le Traité déjà ratifier par l'Estonie". "En d'autres termes, les pressions exercées sur nous tant par l'Estonie que par l'Union européenne ne cesserait d'augmenter", a signalé Konstantin Kossatchev.

Le député voit l'issue juridique de cette situation dans la signature d'un nouveau document qui comprenne les propositions de la Russie.

Interrogé sur l'avenir des relations russo-estoniennes, le parlementaire a répondu: "Si l'Estonie accepte de régler cette question, la Russie ne se fera certes pas attendre".

Commentant l'appel des politiciens à bloquer la question sur la simplification du régime des visas entre la Fédération de Russie et l'Union européenne, le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre basse du Parlement russe a indiqué que de telles déclarations n'étaient en fait qu'une tentative très peu honnête de l'Estonie d'entraîner l'Union européenne dans le règlement du problème strictement bilatéral".

Si l'Union européenne y adopte une "attitude intransigeante", tous y perdront, tant la Russie que les pays-membres de l'Union européenne, car Moscou n'est certes pas seul à avoir besoin d'un allègement du régime des visas", a fait remarquer le député.

"Dès le début, l'Estonie a prétendu que l'Union européenne la soutient invariablement. Quoi qu'il en soit, tout porte à croire que les Estoniens prennent tout simplement leurs désires pour la réalité", a ajouté Konstantin Kossatchev.

Jeudi dernier, le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a signé son Arrêté "Sur l'intention de la Fédération de Russie de ne pas participer au Traité entre la Fédération de Russie et la République d'Estonie sur la frontière russo-estonienne et au Traité entre la Fédération de Russie et la République d'Estonie sur la délimitation des espaces maritimes dans les golfes de la Narva et de Finlande".

Ces Traités avaient été signés à Moscou le 18 mai dernier.

Cependant, le 20 juin 2005, le Parlement de l'Estonie a adopté une loi renfermant des clauses liant la ratification des Traités en question avec des documents d'Etat intérieurs de l'Estonie, ainsi qu'avec le Traité de paix signé entre la RSFSR et l'Estonie en 1920, document devenu depuis longtemps obsolète.

Comme l'a souligné alors le ministère des Affaires étrangères (MID) de la Fédération de Russie, ces clauses ne correspondent pas du tout aux réalités objectives et créent en plus un faux contexte pour l'interprétation et la mise en application des traités.

Qui plus est, le Parlement estonien a de nouveau réaffirmé de façon législative toute une série d'évaluations parfaitement inacceptables de l'entrée de l'Estonie au sein de l'Union Soviétique. Dans cette situation, la ratification des Traités frontaliers ne répond tout simplement pas aux intérêts de la Fédération de Russie, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

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