La sécurité irakienne est menacée depuis certains pays voisins (conseiller du Président de l'Irak) - LEAD

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MOSCOU, 14 septembre - RIA Novosti. Le gouvernement irakien reconnaît l'existence d'une menace pour la sécurité du pays émanant de certains Etats voisins, a déclaré mercredi au cours d'une conférence de presse à RIA Novosti M. Jalal al-Machta, conseiller du Président de l'Irak.

"Un tel danger existe bel et bien", a-t-il dit sans préciser cependant, pour des raisons diplomatiques sans doute, de quels Etats il est justement question.

"La terreur, telle une tumeur maligne, est envahissante si l'on ne la liquide pas à temps", a expliqué le conseiller du Président irakien.

Selon M. Jalal al-Machta, l'Irak a fourni aux pays dans lesquels il percevait une menace pour sa sécurité des documents renfermant des données tout à fait concrètes sur des terroristes.

"Pourtant, nous n'avons toujours pas reçu de réponse nette à la question de savoir pourquoi des chefs de bande y opèrent et des camions déjà chargés d'explosifs traversent la frontière de l'Irak" pour perpétrer des attentats dans notre pays".

"Nous voudrions que tous les Etats participent à la lutte contre le terrorisme", a indiqué M. Jalal al-Machta.

Evoquant la menace terroriste intérieure, le conseiller du Président irakien a souligné qu'une partie des bandes étaient composées de rescapés des services secrets du régime renversé de Saddam Hussein. A signaler, a-t-il dit, que les anciens services spéciaux s'étaient préparés à leurs actuels attentats bien avant la chute de leur régime.

"Ils comprennent parfaitement qu'ils ne pourront plus jamais prendre le pouvoir dans le pays, mais ils font tout pour gêner les nouvelles autorités de l'Irak", a conclu le conseiller du Président irakien au cours de son entretien avec les journalistes déjà à l'issue de la conférence de presse.

Le 11 septembre dernier, le gouvernement de l'Irak a fermé la frontière nationale avec la Syrie sur le tronçon où se situe Rabya, important point de passage. Dans les zones attenantes à ce point de passage, seule l'entrée des transports munis d'autorisations spéciales du ministère irakien de l'Intérieur est possible. Les habitants qui ne résident pas en permanence dans la région n'ont pas le droit de pénétrer sur ce territoire. Le port d'armes y est strictement interdit pour les civils.

Comme l'ont expliqué les autorités irakiennes, ce tronçon de la frontière a été fermé pour renforcer la sécurité à l'intérieur même de l'Etat irakien, ainsi qu'à cause de la tenue, à 60 kilomètres de la frontière avec la Syrie, d'une opération antiterroriste américano-irakienne d'envergure.

La Syrie a catégoriquement rejeté les affirmations de l'Irak qui accuse Damas "d'avoir exporté la violence" dans cet Etat arabe voisin.

Les Syriens s'étonnent de telles déclarations qui contredisent la réalité et les dénoncent, a constaté le ministère des Affaires étrangères de la Syrie.

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