Le procès de Slobodan Milosevic n'est pas objectif (ex-premier ministre russe)

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MOSCOU, 27 septembre - RIA Novosti. Le procès de Slobodan Milosevic à La Haye ne peut pas être qualifié d'objectif, a estimé mardi l'ancien premier ministre russe Evgueni Primakov, en présentant à Moscou son livre "Les témoins à décharge parlent".

Dans son livre, M. Primakov, actuellement président de la Chambre de commerce et d'industrie de Russie, cite les dépositions des témoins à décharge russes devant le Tribunal de La Haye dans le cadre du procès de Slobodan Milosevic : Evgueni Primakov, l'ancien chef du Conseil des ministres de l'URSS Nikolaï Ryjkov et le vice-président de l'Académie des sciences géopolitiques, le colonel général Leonid Ivachov.

Le procès de Slobodan Milosevic peut constituer un précédent pour des actions analogues contre les leaders d'autres pays, selon M. Primakov.

Le responsable a relevé qu'il avait plusieurs fois rencontré Slobodan Milosevic. Selon lui, M. Milosevic agissait dans l'intérêt de son pays, et même s'il a commis des erreurs, celles-ci ne doivent pas faire l'objet d'une enquête internationale, car l'ancien leader yougoslave n'a pas commis de crimes contre l'humanité.

Il importe de tirer les leçons de la situation en Yougoslavie à la fin des années 1990, souligne le responsable. Il faut procéder à des processus d'intégration dans l'espace de l'ex-URSS, estime-t-il. "Par exemple, la création de l'espace économique unique pourrait contribuer largement à la stabilisation de la situation", a dit Evgueni Primakov.

Une autre leçon, selon lui, consiste dans la nécessité de réunir les pays en vue d'organiser la protection conjointe contre une éventuelle agression. "Aucun pays ne serait exposé à une agression semblable à celle qu'a subie la Yougoslavie s'il faisait partie d'une alliance analogue à l'Organisation de coopération de Shanghai (OSC : Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Ouzbékistan)", a fait ressortir M. Primakov.

Pour sa part, Nikolaï Ryjkov a rappelé que Slobodan Milosevic était poursuivi pour 63 chefs d'accusation. "S'il est reconnu coupable selon au moins un de ces chefs, il risque d'être condamné à 5, 10 ou 25 ans de prison. La sanction peut être n'importe laquelle excepté la peine capitale", a indiqué M. Ryjkov.

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