La CEMN a franchi une "nouvelle étape" (diplomate)

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CHISINAU, 28 octobre - Vladimir Novossadiouk, RIA Novosti. La session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Coopération économique de la mer Noire est une novelle étape dans le travail de cette organisation internationale à Chisinau, a déclaré vendredi dans une interview à RIA Novosti, le chef adjoint de la diplomatie russe, Alexandre Yakovenko.

"Nul doute que la session à Chisinau du Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE) de la Coopération économique de la mer Noire (CEMN) a marqué une nouvelle étape très importante dans le travail de cette organisation internationale régionale", a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères.

"A Chisinau, le bilan des six mois de la présidence tournante de la Moldavie à la CEMN a été dressé, a souligné Alexandre Yakovenko. Pendant ce temps, il y a eu des rencontres des ministres de la Recherche et des Technologies, de la Santé et de la Pharmaceutique, du Commerce et du Développement économique, du Tourisme. Nous avons aussi passé en revue les questions clés de la coopération dans d'autres sphères".

"La décision sur l'engagement dans le travail de la CEMN de nouveaux pays observateurs a été l'un des éléments majeurs de cette rencontre ministérielle", a estimé le diplomate. "Compte tenu des demandes appropriées, une résolution a été adoptée sur l'octroi du statut d'observateur après de la CEMN à la Biélorussie, aux Etats-Unis, à la Croatie et à la Tchéquie", a indiqué Alexandre Yakovenko.

"Nous espérons, tout d'ailleurs comme les autres pays membres de la CEMN, que les Etats mentionnés prendront une part active au travail de l'Organisation, a noté le chef adjoint de la diplomatie russe. Or, dans un avenir très proche, il y aura à Moscou des consultations avec nos collègues américains sur les questions de notre coopération ultérieure au sein de la CEMN. Je n'exclus pas que, l'année prochaine, d'autres pays déclarent leur volonté d'adhérer à cette organisation régionale".

"La CEMN est à ce jour une organisation bien formée, a fait remarquer le vice-ministre russe des Affaires étrangères. Depuis sa naissance, la CEMN a parcouru le long chemin de son évolution. Somme toute, l'Organisation a su unir ses pays membres, tout en les orientant vers la solution des problèmes communs".

"Aujourd'hui, on a tout lieu d'affirmer que le travail de la CEMN doit être considéré dans deux dimensions, a souligné Alexandre Yakovenko. Tout d'abord, la CEMN a sa dimension politique. Créée en 1992, en tant qu'initiative régionale, la CEMN a contribué dès le début de son existence à combler dans une certaine mesure le vide politico-économique qui s'était formé à l'issue des changements géopolitiques d'envergure dans la région et à la suite de l'apparition dans cette même région de nouveaux Etats indépendants".

"La proximité géographique et historique des Etats fondateurs leur a permis d'élaborer des approches similaires pour évaluer la situation dans la région de la mer Noire, ainsi que les perspectives et les possibilités de la coopération régionale", a dit le diplomate.

"Peu à peu, ils ont mis sur pied un mécanisme de coopération comportant, entre autres, des rencontres régulières des ministres des Affaires étrangères et des ministres sectoriels, a continué Alexandre Yakovenko. Aujourd'hui, la CEMN a son Assemblée parlementaire et même sa propre structure d'aide au business qu'est le Conseil économique. D'autres structures, dont la Banque pour le commerce et le développement de la mer Noire et le Centre international d'études en mer Noire, fonctionnent et se montrent très dynamiques. Il y a aussi des groupes de travail qui examinent à titre permanent les différentes questions de la coopération dans les domaines des transports, de l'énergie, des télécommunications et autres".

"L'autre dimension des activités de la CEMN - sa composante économique - n'est pas moins importante. Bien plus, elle s'est même avancée à présent au premier plan, de l'avis d'Alexandre Yakovenko. La coopération économique au sein de la CEMN repose en bonne partie sur le travail de la banque, créée par les pays fondateurs pour financer des projets régionaux conjoints. Cette banque fonctionne notamment en Grèce, dans la ville de Thessalonique, où elle a d'ores et déjà financé plus d'une soixantaine de projets pour quelque 600 millions de dollars".

"On estime d'ailleurs à Moscou que cette banque pourrait facilement augmenter de volume et assainir son portefeuille de crédits, y compris en Russie", a relevé Alexandre Yakovenko.

"Dans ce contexte, nous réservons une attention toute particulière aux projets en cours de réalisation dans le Sud de la Russie, et plus précisément en matière de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME), a dit le chef adjoint de la diplomatie russe. Nous en avons déjà parlé plus d'une fois, et nous nous appliquerons à l'avenir à faire en sorte que cette banque devienne de plus en plus efficace pour la Russie et les autres pays membres de la Coopération économique de la mer Noire".

"Le bilan général de la rencontre ministérielle à Chisinau est le désir évident de tous les Etats d'aller de l'avant", a signalé Alexandre Yakovenko.

"Conformément aux règles de la CEMN, la présidence tournante sera assurée dans les six mois à venir par la Roumanie. Ensuite, de mai à octobre 2006, la Russie prendra le relais", a indiqué le diplomate. "Or, notre pays a d'ores et déjà commencé à s'y préparer", a-t-il dit.

Les chefs des diplomaties des 12 pays membres de cette organisation internationale régionale, et plus précisément de la Fédération de Russie, de l'Azerbaïdjan, de l'Albanie, de l'Arménie, de la Bulgarie, de la Grèce, de la Géorgie, de la Moldavie, de la Roumanie, de la Serbie-Monténégro, de la Turquie et de l'Ukraine ont participé à la session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEMN qui a achevé ses travaux vendredi à Chisinau.

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