La Douma condamne les violations des droits de l'homme en Irak

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MOSCOU, 23 novembre - RIA Novosti. La Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe) a adopté mercredi une résolution sur la situation en matière de droits de l'homme en Irak après la guerre.

Dans ce document, les députés expriment leur "vive préoccupation à l'occasion des informations parues ces derniers temps et faisant état de très graves violations des droits de l'homme au cours de l'opération antiterroriste, tant en Irak qu'aux delà de ses frontières, rapporte le service de presse de la Douma.

La résolution a recueilli 354 voix pour contre zéro contre et aucune abstention.

Les parlementaires russes ont appelé leurs collègues des Etats participants à la reconstruction de l'Irak dans l'après-guerre à "prendre l'initiative d'une enquête exhaustive sur tous les faits de violation de la loi et de traitements inhumains infligés aux détenus accusés de terrorisme, et à garantir le contrôle efficace du comportement des participants à la lutte antiterroriste".

"Les résultats de ce genre d'enquête doivent faire l'objet d'un examen attentif dans le cadre de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), ainsi que des principales institutions juridiques internationales", dit le texte de la résolution.

Les députés russes estiment inadmissible l'utilisation, même sous couvert de ce noble objectif qu'est la lutte contre le terrorisme, des armes prohibées par les traités internationaux, notamment les bombes au phosphore blanc. Ils jugent également inacceptables les traitements cruels et humiliant la dignité humaine infligés aux personnes arrêtées et soupçonnées de terrorisme, indique le document.

Les parlementaires russes sont encore plus alarmés par certaines publications des médias sur le fonctionnement sur le territoire de certains Etats d'Asie et d'Europe Oriental de tout un réseau de prisons secrètes, utilisées par la CIA des Etats-Unis et d'autres services spéciaux.

Bien que les officiels de ces Etats nient catégoriquement l'existence de telles prisons sur leurs territoires et affirment n'appliquer que des méthodes légitimes d'instruction à l'égard des personnes soupçonnées de terrorisme, bien qu'ils nient pratiquer la torture, les nombreux faits révélés à la suite de la publication dans le journal "Washington Post", début novembre, d'un article accusateur, témoignent de très graves violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales au cours des opérations antiterroristes.

Dans ce contexte, l'initiative avancée par les représentants de la plus haute direction américaine de ne pas étendre les normes généralement admises de traitement des détenus aux personnes arrêtées au cours des opérations menées par la CIA doit être qualifiée de cynique, note la résolution de la Douma.

Les députés sont persuadés qu'une telle pratique ne correspond pas aux normes internationales en matière de droits de l'homme, et qu'elle "discrédite non seulement les participants à la coalition antiterroriste, mais aussi les objectifs et les principes mêmes de la lutte contre le terrorisme international".

Les parlementaires russes estiment qu'une telle pratique ne devient possible "qu'en l'absence du contrôle indispensable de la part des organes législatifs et représentatifs de tous les Etats intéressés".

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