Le premier ministre géorgien veut se persuader que Moscou soutient l'intégrité territoriale de la Géorgie

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TBILISSI, 23 novembre - Natalia Ratiani, RIA Novosti. Le premier ministre géorgien Zourab Nogaïdeli, envisage de demander lors de son séjour à Moscou si la Russie soutient réellement l'intégrité territoriale de la Géorgie, a-t-il indiqué mercredi à RIA Novosti.

La visite du premier ministre géoegien en Russie commencera le 24 novembre.

"La Russie ne cesse d'affirmer qu'elle reconnaît officiellement l'intégrité territoriale de la Géorgie, mais en même temps, elle fait absolument tout pour que cette intégrité ne se maintienne pas", a déclaré M. Nogaïdeli.

Le règlement des conflits en Géorgie est dans l'intérêt de la Russie elle-même, car les régions nord-caucasiennes de la Russie confinent avec les zones de conflit en Géorgie, selon lui.

"Il s'agit de notre douleur partagée. La plupart de l'argent illicite circulant en Ossétie du Sud et en Abkhazie (républiques autoproclamées au sein de la Géorgie - ndlr) finit par s'accumuler au Caucase du Nord. Du point de vue de la sécurité régionale, le règlement pacifique du conflit en Ossétie du Sud est aussi important pour la Russie que pour la Géorgie", a indiqué le premier ministre.

Selon lui, le plan de règlement du conflit en Ossétie du Sud proposé par la Géorgie sera au menu de ses discussions avec le premier ministre russe, Mikhaïl Fradkov, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à Moscou.

Il importe en premier lieu de démilitariser la région dans laquelle sont concentrées de grandes quantités de matériel militaire, dont des chars et des blindés, estime Zourab Nogaïdeli.

"Les experts militaires russes préparent la population locale. Nous savons exactement non seulement leur nombre, mais aussi leur emplacement. D'ailleurs, personne ne cherche à les cacher. Il est évident que seule la Russie pouvait acheminer des véhicules militaires lourds dans la région", a indiqué le chef du gouvernement géorgien.

Maintenant, la région doit être démilitarisée le plus vite possible, a fait ressortir le premier ministre. Mais pour lui, il est inutile d'en discuter avec les dirigeants sud-ossètes. Le matériel militaire doit être rapatrié en Russie, souligne-t-il. Et à Moscou, il entend recevoir une réponse concrète à la question de savoir quand cela aura lieu.

La deuxième étape du règlement, selon le plan géorgien, doit être celle du rétablissement de la confiance entre les Géorgiens et les Ossètes. Ce conflit est réglé depuis longtemps "au niveau humain", a indiqué M. Nogaïdeli.

"Quelque 75.000 ou 80.000 Ossètes vivent en paix avec les Géorgiens en Géorgie. Il est temps de régler ce conflit au niveau politique. Il faut y engager les structures tant gouvernementales que non-gouvernementales", a-t-il dit. Il importe, selon lui, de coopérer dans le domaine de l'enseignement et de trouver des sources d'investissements dans la région. Auparavant, nous n'envisagions d'investir que dans l'infrastructure sociale, mais à l'heure actuelle, la Géorgie songe au développement économique en général, a indiqué Zourab Nogaïdeli. Pour lui, si des conditions normales sont créées dans la région, celle-ci saura maintenir elle-même la stabilité.

Le chef du gouvernement géorgien a souligné l'importance d'investir uniquement dans le secteur civil, ce qui permettra d'entamer des négociations politiques sur le statut de la région.

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