L'Etat doit veiller au financement des activités politiques en Russie par des fonds étrangers (Poutine)

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MOSCOU, 24 novembre - RIA Novosti. Vladimir Poutine a déclaré que l'Etat doit veiller au financement des activités politiques en Russie par des fonds étrangers.

"Les activités politiques en Russie doivent être transparentes au maximum. Ce qui veut dire que tout ce qui a trait au financement des activités politiques en Russie doit l'être également. L'Etat doit veiller au financement par l'étranger des activités politiques en Russie", a déclaré le président russe rencontrant jeudi Ella Pamfilova, dirigeant le conseil pour le développement des institutions de la société civile et des droits de l'Homme auprès du chef de l'Etat.

Mme Pamfilova s'est dite préoccupée, dans son entretien avec le président, par l'adoption en première lecture par la Douma d'amendements à la loi sur les ONG.

"Je suis venue chercher votre protection", a dit Mme Pamfilova s'adressant au président.

Selon elle, les amendements adoptés par la Douma prévoient de durcir le contrôle des activités des ONG.

"Tous sont d'accord avec le fait que cette sphère doit être mieux réglementée mais, malheureusement, les députés n'ont pas tenu compte de l'avis des ONG et de l'opinion, voilà qui suscite notre préoccupation ", a dit Mme Pamfilova.

Selon elle, du point de vue juridique, le projet de loi est loin d'être parfait : "des normes constitutionnelles et nos engagements en matière de droit international sont violés".

Les amendements, a poursuivi Mme Pamfilova, devraient compliquer de façon notable les activités de nombreuses organisations et porter un coup dur à la coopération avec les russophones, surtout dans l'espace postsoviétique.

"Cela contredit l'heureuse initiative de débloquer des fonds budgétaires pour appuyer les ONG russes, y compris celles implantées dans les pays de la CEI", a-t-elle dit.

Selon elle, le projet de loi durcit le mécanisme d'enregistrement des ONG par rapport au mécanisme plus libéral d'enregistrement des associations commerciales.

"Les activités de nombreuses organisations s'en trouveront paralysées et un grand nombre d'entre elles devront tout bonnement disparaître car elles n'auront pas assez de ressources pour franchir les barrières bureaucratiques", a estimé la présidente du Conseil pour les institutions de la société civile et les droits de l'Homme.

"Nous ne comprenons pas pourquoi le ministère de la Justice prend désormais en charge des fonctions supplémentaires d'enregistreur et de contrôleur financier. Car nous avons déjà le Service des impôts et le Service de suivi financier. Les organes de sécurité ont aujourd'hui d'importantes possibilités de contrôler ces organisations", a encore indiqué Mme Pamfilova.

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