"Nous estimons que la présence au Conseil interconfessionnel de Russie d'autres confessions lui permettrait d'élargir sa sphère d'activité, lui conférant un plus grand dynamisme et rendant son travail encore plus efficace", a indiqué le dignitaire prenant la parole à la conférence "L'islam et le christianisme : vers un dialogue" qui s'est déroulée jeudi à la Grande mosquée de Moscou à l'initiative du Conseil des muftis de Russie.
Fondé en 1998, le Conseil interconfessionnel est une organisation non gouvernementale regroupant les leaders des principales traditions religieuses de Russie : le christianisme, l'islam, le judaïsme et le bouddhisme.
Dans son intervention, Tadeusz Kondrusiewicz a également affirmé que les organisations religieuses ne sont pas suffisamment présentées à la Chambre publique en voie de formation.
"Nous estimons qu'un plus grand nombre d'associations religieuses doivent être représentées à la Chambre publique", a déclaré l'archevêque.
Le président du Conseil des muftis, Ravil Gaïnoutdine, s'est également prononcé en faveur d'un élargissement du Conseil interconfessionnel.
" Le catholicisme a des racines historiques très profondes en Russie, et je crois sincèrement que le dialogue islamo-chrétien en Russie sera fructueux à condition que les autres branches du christianisme (outre les orthodoxes, ndlr) qui se sont enracinées en Russie y prennent part ", a estimé le mufti.
"Le dialogue entre les musulmans et les catholiques a constitué ces dix dernières années un événement remarquable dans la vie religieuse du pays", a-t-il noté.
La conférence "L'islam et le christianisme" est consacrée au 40e anniversaire du Concile Vatican II sur l'Eglise et les religions non chrétiennes (Nostra Aetate). Elle a été organisée par le Conseil des muftis de Russie, l'Institut de théologie biblique St.André et l'Institut de civilisation européenne.