"Nous avons toutes les raisons d'estimer que le problème des fournitures russe (de gaz) aura une solution positive", a-t-il indiqué au cours de sa conférence de presse jeudi à Kiev.
Les deux pays, a-t-il rappelé, ont déjà réussi à régler le problème surgi au début de l'année relatif à 7,8 milliards de mètres cubes de gaz de russe stockés dans des réservoirs souterrains ukrainiens.
Le président de Naftogaz a cependant rappelé que les relations entre la compagnie qu'il dirige et le holding gazier russe Gazprom restent "compliqués".
"Les Russes insistent sur la modification des procédures actuelles de paiement pour le transit (de gaz russe à travers l'Ukraine vers l'Europe, ndlr), a-t-il indiqué.
Moscou, a poursuivi le président de Naftogaz, a proposé de passer, dès le printemps 2006, au paiement du transit de gaz non en gaz mais en espèces. "Mais l'Ukraine devra alors acheter du gaz pour l'argent", a-t-il ajouté.
"Les conditions russes sont en ce moment inacceptables pour l'Ukraine", a dit Alexeï Ivtchenko.
Selon lui, le traité russo-ukrainien de transit de gaz ne saurait être modifié à titre unilatéral, a-t-il noté.
"Il ne faut pas oublier que plus de 120 milliards de mètres cubes de gaz russe sont transités annuellement par le territoire ukrainien", a indiqué le président de Naftogaz et, selon lui, cela représente plus de 80% de la totalité des exportations de gaz.
"La Russie a besoin des capacités de transit ukrainiennes dans une mesure non moindre que nous avons besoin du gaz russe en qualité de paiement pour ce transit", a souligné Alexeï Ivtchenko.
Ces cinq dernières années, le prix du gaz russe fourni à l'Ukraine est resté inchangé (50 dollars les mille mètres cubes sur un prix de base de 80 dollars les mille mètres cubes). Durant cette période, les prix du gaz sur le marché européen ont doublé.
Proposé par Gazprom à l'Ukraine, le prix du gaz calculé d'après la méthode net back (prix du gaz sur le marché "de base" déduction faite des frais de transport) est de près de 160 dollars les mille mètres cubes.
