"Le limogeage du gouvernement ukrainien est la plus grosse défaite du président Viktor Youchtchenko dans la campagne électorale qui vient de commencer, après la scission (du pouvoir ukrainien) en septembre dernier (démission du gouvernement de Youlia Timochenko, ndlr), a-t-il indiqué à RIA Novosti mardi, en donnant son avis sur la décision du parlement ukrainien de limoger le gouvernement de Youri Ekhanourov.
La Rada (parlement ukrainien) a montré qu'après l'entrée en vigueur des dispositions de la réforme politique, c'est elle qui "décidera qui sera premier ministre", a-t-il précisé.
"C'est un test sérieux pour le parlement lui-même car, si les groupes politiques à la Rada ne s'entendent pas, le président, en opposition au parlement, aura la possibilité de mener son propre jeu et d'en appeler aux électeurs avant les législatives", a précisé le député.
Selon le directeur de l'Institut de la CEI, le conflit gazier entre la Russie et l'Ukraine a été l'un des arguments pour lancer le processus de démission du gouvernement Ekhanourov.
"Différentes forces politiques ont profité de l'existence des problèmes gaziers et des négociations (sur le gaz) qui traînaient en longueur. Le parti des Régions (de l'ex-premier ministre Viktor Yanoukovitch) s'est toujours prononcé en faveur d'ententes avec la Russie, alors que Youlia Timochenko (elle-aussi ex-première-ministre) y a trouvé un nouvel argument dans sa lutte contre le président", a indiqué le politologue.
Mardi, la Rada ukrainienne a destitué le gouvernement de Youri Ekhanourov qui a été chargé de remplir les fonctions de premier ministre avant la formation du nouveau cabinet.
Le document adopté à l'issue des débats au parlement sur les accords gaziers entre l'Ukraine et la Russie a été approuvé par 250 députés sur les 450.
