Oui à l'OMC, mais pas à n'importe quel prix (expert)

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MOSCOU, 16 février - RIA Novosti. La Russie doit adhérer à l'OMC si des conditions acceptables lui sont proposées, a estimé devant les journalistes jeudi Alexeï Mordachov, de l'Union russe des industriels et des entrepreneurs (URIE).

"Les milieux d'affaires russes se prononcent en faveur de l'adhésion à l'OMC, mais nous ne pouvons pas nous permettre d'accepter une adhésion à n'importe quel prix", a indiqué le président du comité pour l'adhésion à l'OMC.

Les tâches essentielles de la Russie pour son adhésion à l'OMC consistent à obtenir des conditions satisfaisantes, assurer sa propre compétitivité et participer à la formulation des règles du commerce international après son entrée dans l'organisation, selon M. Mordachov.

Après son entrée dans l'organisation internationale, la Russie disposera d'un instrument d'influence et pourra espérer jouer un rôle important au sein de l'OMC, a relevé le responsable. Par ailleurs, il a estimé que cette adhésion permettra d'assurer la prévisibilité du climat des affaires, de le rendre favorable, mais aussi de stimuler les investissements.

La Russie est "extrêmement proche de l'adhésion" à l'OMC, a indiqué l'expert. A l'heure actuelle, le pays doit encore signer des protocoles avec les Etats-Unis, la Colombie et l'Australie, avec laquelle toutes les questions sont déjà réglées.

Une série de questions restent en suspens, et notamment celle de l'aviation et de l'agriculture, a ajouté Alexeï Mordachov.

Les divergences essentielles en matière d'agriculture sont liées aux subventions allouées à ce secteur. La Russie envisage de soutenir la position de l'Union européenne, qui "justifie les grandes subventions", alors que les pays tels que l'Australie et la Nouvelle-Zélande insistent sur la nécessité de mécanismes de marché dans l'agriculture, a expliqué le responsable.

Les discussions tournent également autour des normes sanitaires, des standards et du contrôle dans le domaine de l'agriculture.

La Russie ne prétend pas que ces positions soient "idéales", mais il est physiquement impossible de faire ce qu'exigent les Etats-Unis, insiste M. Mordachov. "Nous avons déjà fait de grandes concessions en changeant nos règles", a-t-il souligné en précisant que la partie américaine exigeait de modifier la base législative et une série de normes russes.

Les Etats-Unis ont tort de traîner en longueur les négociations, a également indiqué le responsable de l'URIE, en estimant que la participation de la Russie à l'OMC profiterait à l'Amérique dans une perspective à long terme.

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