Seize jours après le début des Jeux Olympiques d'hiver la biathlète russe Olga Pyleva est le seul cas de test anti-dopage positif enregistré à Turin (Italie).
Au cours de cette période quelque 800 tests ont été réalisés (72% de plus qu'il y a quatre ans à Salt Lake City) et 362 prises de sang effectuées (une innovation dans l'histoire des JO).
Un taux d'hémoglobine dans le sang supérieur à ce qui est toléré a été observé dans 12 cas (chez les fondeurs et les biathlètes), mais pas un seul cas de dopage n'a été décelé.
Le plus malchanceux a probablement été le fondeur russe Nikolaï Pankratov, qui a été, à trois reprises, mis hors compétition pendant cinq jours en raison d'un taux d'hémoglobine supérieur à la norme admissible. Cependant, le dernier test n'a rien révélé d'anormal et Nikolaï Pankratov s'alignera dans le 50 kilomètres libre.
Par ailleurs, l'Olympiade de Turin restera marquée par la ténébreuse histoire policière autour des fondeurs et des biathlètes autrichiens: au cours d'une descente nocturne des policiers italiens avaient mis la main sur des seringues et des emballages de médicaments ainsi que sur un dispositif de transfusion sanguine, le tout accompagné de tentatives de fuite de sportifs et de... suicide de l'entraîneur Walter Mayer. Cependant, tous les tests anti-dopage subis par les sportifs autrichiens devaient se révéler négatifs.
Par conséquent, les XXes Jeux blancs de Turin entreront "propres" dans l'histoire. A titre de comparaison, en 2004, à Athènes, 26 athlètes avaient été contrôlés positifs, plusieurs vainqueurs avaient dû restituer leur médaille d'or. A Salt Lake City, quatre ans plus tôt, sept cas de dopage avaient été décelés. Aux Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville (France), tous les tests anti-dopage avaient été négatifs.
