La mise en place d'une coopération avec l'Etat en matière de réalisation des projets financés par le fonds, comme des projets devant être réalisés dans les Zones économiques spéciales, est l'un des objectifs principaux de la nouvelle direction de RosBR, a-t-il indiqué.
Le président de la banque a souligné que le problème numéro un résidait dans la bonne préparation des projets et non dans l'organisation de la répartition des ressources du Fonds d'investissement. "Sur le marché, nous devons trouver et développer des projets, en tenant compte des règlements du Fonds d'investissement qui supposent de remplir des dizaines de formalités", a expliqué Youri Issaev.
C'est bien la possibilité de financement des projets par le fonds (à côté d'autres sources : crédits syndiqués, introductions en bourse) qui distinguera RosBR des autres banques offrant des services de financement de projets, a-t-il souligné. D'autre part, le faible coût de la mobilisation des ressources, de par le statut public de l'établissement, permettra à RosBR de baisser les taux de ses crédits, a estimé son président.
Autre problème, la mise en conformité du capital de RosBR par rapport au coût des projets réalisés grâce au Fonds d'investissement. Actuellement, le capital de la banque s'élève à 4,66 milliards de roubles seulement (1 euro vaut près de 33,57 roubles) et ses moyens propres à 6 milliards de roubles. Alors que le Fonds d'investissement devrait compter en 2006 presque 70 milliards de roubles, et que le coût de chacun des projets ne doit pas être inférieur à 5 milliards de roubles. "RosBR doit être apte à de tels volumes", a souligné le président de la Banque russe pour le développement.
En partant des paramètres du Fonds d'investissement, le gouvernement propose de créer une banque pour le développement au capital social de 2,5 milliards de dollars, a encore rappelé Youri Issaev. Selon lui, c'est à l'Etat d'accroître graduellement le capital de RosBR, en s'alignant sur les besoins de financement de projets précis. "D'ici fin 2006, il serait bon d'atteindre le milliard de dollars", a estimé le président de RosBR. Ces moyens ne sont pas prévus dans le budget 2006 mais Youri Issaev n'a pas écarté l'hypothèse d'un recours à des ressources extrabudgétaires.
