MOSCOU, 3 mars - RIA Novosti. Le "parti de la revanche oligarchique" et les "nationaux-isolationnistes" s'opposent au parti Russie unie, estime Vladislav Sourkov, chef adjoint de l'administration du Kremlin, assistant du président russe.
"Dans ce spectre politique, je dégagerais deux courants principaux, nos opposants, et ceux qui luttent contre nous", a-t-il affirmé le 7 février dans son discours prononcé devant les militants du parti Russie unie.
"Une force politique nous propose de faire un pas en arrière. Je la qualifierais de "parti de la revanche oligarchique", a poursuivi Vladislav Sourkov.
Dans les conditions du chaos observé dans les années 90, de nombreux hommes politiques qui participent activement jusqu'à présent à la vie politique ont très bien vécu, a-t-il fait remarquer.
"Naturellement, ils ont la nostalgie du bon vieux temps. Ils ont été payés pour le règlement de divers problèmes. Ils influaient sur l'adoption des décisions, a présent, ils ne peuvent pas le faire. Ces gens ont beaucoup de motifs de vouloir revenir en arrière", estime Vladislav Sourkov. Ce parti a des leaders politiques potentiels et des sponsors étrangers, a-t-il ajouté.
Le "parti de deux pas en arrière" est, selon Vladislav Sourkov, une autre orientation de la restauration politique. "Je les appelle les isolationnalistes, car le mot de "patriotes" qu'ils s'attribuent ne convient pas. Ils ressemblent aux nazis, ils ressassent la thèse selon laquelle l'Occident est terrible et nous menace, les Chinois lancent une offensive contre nous, le monde musulman nourrit des desseins pernicieux contre nous, selon leur logique, la Russie doit être aux Russes, la Tatarie, probablement, aux Tatars, la Yakoutie aux Yakoutes. Je ne parle pas du Caucase, car, il s'avérera peut-être qu'ils soutiennent Chamil Bassaiev", a poursuivi le chef adjoint de l'administration du Kremlin.
Si les "nationaux-isolationnistes" arrivent au pouvoir dans notre pays, on verra apparaître "la pire copie de l'Etat soviétique bureaucratique, mais sans la grandeur soviétique". "Ce sera une parodie comique qui, vu son inconsistance absolue, conduira la nation à une catastrophe démographique et à une crise politique", a affirmé Vladislav Sourkov.
L'objectif de Russie unique n'est pas seulement de vaincre en 2007, mais aussi d'assurer la prédominance du parti au cours des 10 à 15 prochaines années au minimum, a-t-il souligné. Il faut que les forces qui s'opposent au parti ne réussissent pas à détourner la Russie de sa voie. "S'ils réussissent à le faire, nous reculerons de deux pas en arrière et les conséquences seront imprévisibles", estime le chef adjoint de l'administration du Kremlin.
