TIRASPOL (Transnistrie), 15 mars - RIA Novosti. Les régions russes promettent d'accorder une assistance humanitaire à la république autoproclamée de Transnistrie située sur le territoire moldave et peuplée essentiellement de russophones.
Le président transnistrien Igor Smirnov a mené des entretiens téléphoniques avec les gouverneurs des régions russes de Tchéliabinsk (Oural du Sud) et de Sverdlovsk (Oural central), a annoncé son service de presse mercredi.
Les deux gouverneurs russes, Petr Soumine et Edouard Rossel, ont exprimé leur soutien à la population de la république autoproclamée dans sa lutte contre le blocus décrété contre la Transnistrie par l'Ukraine et la Moldavie le 3 mars denier. Ils ont également informé le leader transnistrien de la préparation d'une assistance humanitaire et financière destinée au territoire.
Pour sa part, le chef de l'administration de la capitale transnistrienne (Tiraspol), Viktor Kostyrko, a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse que la ville se verrait accorder "une assistance humanitaire de la part des villes jumelées russes : Kalouga, Koursk, Severodvinsk et aussi de Moscou".
Des comptes en roubles russes, roubles transnistriens, dollars US, euros et levs moldaves ont également été ouverts pour recevoir l'assistance financière de l'étranger, a appris RIA Novosti auprès du Conseil intersectoriel de coordination près le président de la Transnistrie.
Le 3 mars, l'Ukraine avait décrété de nouvelles règles douanières selon lesquelles toute cargaison traversant la frontière ukraino-transnistrienne doit être accompagnée de documents douaniers moldaves et non transnistriens, comme c'était le cas auparavant.
De longues files d'attente de poids lourds transportant des marchandises d'exportation transnistriennes se sont depuis formées à la frontière ukrainienne. Tiraspol voit dans la démarche de Kiev le début d'un blocus économique.
Un groupe d'experts russes qui se sont rendus en Transnistrie a conclu que cette situation était en mesure de provoquer une grave crise économique dans la région. Valeri Keniaïkine, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, a estimé que "des procédures douanières techniques ont dégénéré en un problème politique aux conséquences les plus négatives".
