Le mot "minbar" désigne la "chaire dans une mosquée"; le nom du festival traduit l'idée que les cinéastes doivent prêcher la paix et la lumière, a expliqué M. Gaïnoutdine, aussi le président du festival. C'est pourquoi, au menu du "Minbar d'or" il n'y aura ni films d'épouvante ni thrillers ni films susceptibles de blesser les sentiments des croyants d'autres confessions.
Le choix de la devise du deuxième festival est lié au fameux scandale des caricatures et à la recrudescence de la xénophobie dans le monde, selon le directeur général du festival, Zaoudi Mamirgov. En appelant à la tolérance religieuse et à la coopération, les organisateurs souhaitent contribuer à la lutte contre la xénophobie et l'extrémisme religieux.
Le "Minbar d'or" se tiendra désormais annuellement à Kazan, car cette ville est "la capitale de l'islam la plus septentrionale où cohabitent en paix et coopèrent les représentants des différentes confessions", a également indiqué M. Mamirgov.
Les films présentés au "Minbar d'or" rivaliseront dans trois catégories (films de fiction, films documentaires et films d'animation). Plus de 30 cinéastes ont déjà proposé leurs films. Les demandes seront acceptées jusqu'à la fin juin. Ce sont les cinéastes iraniens qui ont manifesté le plus grand intérêt pour le festival cette année, selon les organisateurs.
Le jury du "Minbar d'or" sera composé de réalisateurs et de critiques de cinéma de Grande-Bretagne, d'Italie, d'Allemagne, d'Iran et de Russie. Des négociations sont en cours avec Emir Kusturica qui est invité à présider le jury, a fait savoir Zaoudi Mamirgov.
