"Depuis un ou deux ans, nous avons assisté à de nombreux débats dans nos milieux intellectuels qui ont abordé les thèmes les plus sensibles. Je pense que la société tchétchène comprend de mieux en mieux les problèmes qui se posent à la république et les moyens dont on pourrait les résoudre", a-t-il indiqué.
"L'extrémisme et le wahhabisme ne s'expliquent pas seulement par les agissements de certains, mais aussi par des erreurs de la politique intérieure", a-t-il dit, constatant que les attentats récemment perpétrés risquaient de "renforcer le séparatisme régional".
"Nous devons prendre les mesures qui s'imposent pour que les générations futures ne vivent pas ce que nous avons vécu", a déclaré Alou Alkhanov, tout en appelant à "défendre l'identité culturelle et ethnique, l'unité nationale et l'amitié avec les peuples de Russie".
S'agissant des problèmes intérieurs de la Tchétchénie, le président a appelé à éviter de "rejeter les problèmes exclusivement sur le centre fédéral" et à arrêter de "fuir la responsabilité là où nous pouvons agir nous-mêmes". "Nous sommes en droit d'exiger et de compter sur le soutien du centre fédéral, mais il y a des missions que nous pouvons et devons accomplir nous-mêmes", a-t-il souligné.
Ce message du président tchétchène au parlement est une première dans l'histoire de la Tchétchénie. Les députés du parlement et les chefs des administrations, ainsi que des chercheurs et artistes connus ont assisté à cette cérémonie qui a duré 30 minutes. Le chef du gouvernement tchétchène, Ramzan Kadyrov, a également participé à la réunion.
