"Je vous félicite d'avoir achevé ce travail long et complexe. Vous avez démontré le sérieux de vos intentions, ayant soupesé le moindre détail et le moindre problème avant de prendre la décision définitive", a déclaré le président russe recevant lundi au Kremlin le président du conseil des directeurs de Volkswagen Bernd Pischetsrieder.
Le président a noté avoir surtout apprécié le fait que l'accord entre le gouvernement russe et Volkswagen prévoyait que le cycle de production serait en partie réalisé en Russie.
L'accord signé "règle le problème dit de la "localisation", en pleine conformité avec la loi russe", a ajouté le président.
Le président s'est dit sûr que la Russie avait réussi à élaborer des règles claires pour la création de ce genre de productions.
"J'espère que vos activités en Russie seront un succès. Je suis heureux qu'un consortium aussi important s'installe sur le marché russe", a indiqué le président s'adressant à M. Pischetsrieder.
De son côté, le président du conseil des directeurs a rappelé le proverbe allemand: "Ce qui a un long commencement a un bon achèvement".
"Nous avons longuement étudié chaque question relative à l'organisation de la production en Russie et débattu de toutes les possibilités que présente le marché russe", a expliqué le président de Volkswagen, remerciant le ministre russe du Développement économique et du Commerce Guerman Gref et le gouverneur de la région de Kalouga Anatoli Artamonov de l'appui qu'ils ont apporté au projet de Volkswagen en Russie.
M. Pischetsrieder a annoncé que le consortium projetait de lancer dès l'année prochaine l'assemblage de Volkswagen et de Skoda, exprimant l'espoir que la production de ces voitures serait à 100% russe d'ici à 2009.
La production de l'usine russe représentera une part notable de la production globale du consortium à l'étranger, a déclaré le président de Volkswagen.
L'unité d'assemblage sera installée dans la région de Kalouga. "Le terrain de Kalouga a été choisi compte tenu des meilleures conditions pour les investissements qu'il offre", peut-on lire dans un communiqué de la compagnie.
L'usine devra produire 115.000 voitures par an, des Skoda Octavia, qui quitteront les premières les chaînes d'assemblage, puis des Volkswagen Golf.
Le montant global des investissements pourrait s'élever à 400 millions d'euros. L'assemblage d'après la technologie SKD (Semi Knocked Down, à partir de gros modules) doit être lancé à la fin de 2007, puis viendra le tour de la technologie CKD (Completely Knocked Down), soit de l'assemblage total d'une voiture, y compris le soudage de la carrosserie.
Actuellement, des Ford sont assemblées à Vsevolojsk (près de Saint-Pétersbourg), des Renault dans une usine à Moscou, des General Motors, BMW, KIA et Chery à l'usine Autotor à Kaliningrad (sur la mer Baltique).
