"Voici quelques prévisions pour la prochaine saison agricole : nous pourrions exporter près de 7 millions de tonnes de blé", a annoncé M. Zlotchevski, précisant que cet indice serait atteint uniquement en cas de réalisation des prévisions pour la récolte 2006.
Selon l'expert, la récolte russe de céréales en 2006 se montera à 72-75 millions de tonnes. Le ministère de l'Agriculture prédit une récolte de 73 millions de tonnes. D'autre part, les stocks russes se montent à 10,2 millions de tonnes.
L'an dernier, Moscou a exporté 14 millions de tonnes, alors que le ministère de l'Agriculture misait sur 10 à 12 millions de tonnes, a rappelé M. Zlotchevski.
L'expert craint toutefois que les cours céréaliers sur le marché intérieur russe, avant le début des interventions céréalières, soient encore supérieurs aux prix d'achat établis par le ministère.
"Les prix annoncés (par le ministère) s'avéreront donc, au moment du début des interventions céréalières, inférieurs aux cours du marché, ce qui pourrait enlever tout sens à ces interventions", a estimé le président de l'Union céréalière russe.
L'Etat pratique les interventions céréalières pour stabiliser les cours du grain sur le marché. En cas de prix trop bas, l'Etat procède à des achats massifs de céréales pour en relever le prix. En cas de prix jugés trop élevés, l'Etat applique une politique dite des "interventions", rejetant sur le marché certaines quantités de céréales, pour obtenir une baisse des cours.
