Tbilissi accuse de passivité le contingent de paix russe déployé dans la zone du conflit en Abkhazie

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TBILISSI, 10 août - RIA Novosti. Le ministère des Affaires étrangères de la Géorgie accuse de passivité le contingent de paix russe déployé dans la zone du confit en Abkhazie, lit-on dans la déclaration que la diplomatie géorgienne a publiée jeudi.

(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie -ndlr.)

Le ministère géorgien des Affaires étrangères indique que "la partie abkhaze a introduit des unités militaires supplémentaires dans les villages de la zone basse du district de Gali et que l'administration abkhaze du district de Gali contraint les Géorgiens locaux à creuser des tranchées pour les formations paramilitaires des séparatistes".

"Quoi qu'il en soit, les soldats de la paix russes ne remplissent toujours pas leur propre mandat et ne réagissent aucunement à cette grossière violation de la loi et des droits de l'homme se produisant directement sous leurs yeux", indique le document, cité par l'agence "News-Georgia".

"On est là en présence d'un exemple éclatant de l'usage d'un travail forcé qui est formellement interdit par tous les documents internationaux en matière de défense des droits de l'homme. Tous ces instruments internationaux sont une partie intégrante de la législation de la Géorgie et ils sont, par conséquent, contraignants sur l'ensemble du territoire du pays, y compris en Abkhazie", souligne le ministère géorgien des Affaires étrangères.

Et d'ajouter que conformément au protocole, prévu par le paragraphe 4 des Accords de Moscou de 1994, les forces de maintien de la paix déployées dans la zone du conflit sous l'égide de la Communauté des Etats indépendants (CEI) doivent obéir dans le cadre de leur mission à la législation locale, c'est-à-dire à celle de la Géorgie dans ce cas précis.

Dans sa déclaration, le ministère géorgien des Affaires étrangères exhorte les forces de maintien de la paix de la CEI et leur commandement à utiliser toutes leurs possibilités pour mettre fin sans plus tarder à l'usage d'un travail forcé sur le territoire de l'Abkhazie. A part cela, la partie géorgienne appelle la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG), le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe et toute la communauté internationale à donner une évaluation appropriée à cette tentative des autorités de l'Abkhazie et de leurs protecteurs, sous couvert du statut de "soldats de la paix", d'implanter la pratique du goulag dans l'une des régions de la Géorgie qu'est l'Abkhazie".

L'actuelle situation dans le district de Gali oblige une fois de plus la Géorgie à "parler de l'incapacité des soldats de la paix de la Communauté des Etats indépendants de remplir dûment leurs fonctions, ce qui témoigne encore de la nécessité absolue de modifier le format même de l'actuelle opération de maintien de la paix dans la zone du conflit et de sa base juridique", indique dans sa déclaration le ministère géorgien des Affaires étrangères.

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