Le format du contingent de paix dans la région de Tskhinvali ne s'est pas épuisé (MID)

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MOSCOU, 16 août - RIA Novosti. Le format de la force de maintien de la paix dans la zone du conflit osséto-géorgien ne s'est pas épuisé, a déclaré mercredi dans une interview à RIA Novosti l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères (MID), Iouri Popov.

(L'Ossétie du Sud est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie -ndlr.)

"Les rumeurs concernant la mort de la Commission de contrôle mixte (CCM) pour le règlement du conflit osséto-géorgien sont plutôt exagérés et prématurés. A commencer par le fait que le projet d'ordre du jour de la future réunion de la CCM qui est prévue pour les 17 et 18 août prochain à Moscou ne dit absolument rien du sort de la CCM elle-même et du format de la mission de maintien de la paix", a notamment fait remarquer Iouri Popov qui est aussi coprésident russe de la CCM.

Quoi qu'il en soit, le diplomate n'a pas exclu que "la délégation géorgienne puisse soulever la question sur la révision de l'actuel format de processus de paix qui repose sur les Accords de Sotchi (Dagomys), signés en 1992".

"Néanmoins, tout d'abord, il n'est pas du tout certain que cette question soit finalement portée à l'ordre du jour car nous n'avons toujours aucune notification officielle à ce sujet de la part de la Géorgie. Somme toute, il ne s'agit là en attendant que des suppositions. Mais si tout de même, cette question y soit soulevée pour de bon, nous allons évidemment y réagir en conséquence", a indiqué Iouri Popov.

Et d'ajouter: "Toujours est-il que la Russie estime que les Accords de 1992 se montrent suffisamment efficaces et que le format de la mission de maintien de la paix, créé sur la base de ces accords ne cesse de confirmer son efficacité et son utilité".

"Grâce à des structures telles que la Commission de contrôle mixte et la Force collective de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants (CEI) dans la zone du conflit osséto-géorgien, une stabilité relative y est maintenue depuis déjà une quinzaine d'années. Et comme on dit: "Un mauvais arrangement vaut mieux qu'un bon procès", a noté l'ambassadeur itinérant du MID.

Répondant à la question de savoir si la CCM avait la compétence d'examiner la question de la dénonciation des Accords de Sotchi, le diplomate a rappelé que ce document était bilatéral et avait été signé au niveau des présidents de la Fédération de Russie et de la Géorgie - Boris Eltsine et Edouard Chevardnadzé. Qui plus est, lesdits Accords avaient été scellés par les signatures des dirigeants de l'Ossétie du Sud et de l'Ossétie du Nord, a-t-il dit.

"En tout état de cause, c'est un document à format bilatéral. Aussi, son sort est-il à examiner par les deux parties - géorgienne et russe. Quant au mécanisme de dénonciation des accords en question, c'est une question à part qui n'est pas du tout simple sur le plan du droit international. Quoi qu'il en soit, ni le mécanisme de dénonciation ni le délai de ce document ne sont décrits dans son texte", a précisé Iouri Popov.

Commentant les propositions de Tbilissi pour entamer la recherche d'un nouveau format de règlement du conflit, le diplomate russe a signalé qu'avant de pouvoir engager la recherche de nouvelles formes de règlement, il fallait constater que l'actuel format s'est effectivement épuisé.

"Mais là, les points de vue des parties divergent. Si ce format est effectivement épuisé, et que la Géorgie et l'Ossétie du Sud le déclarent haut et fort, on verra alors et décidera des démarches à entreprendre", a conclu le coprésident russe de la CCM.

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