"Une couverture partiale des événements du Liban et une évaluation négative de l'islam et des musulmans par des politiques et journalistes risquent de nuire aux rapports entre les musulmans et les chrétiens", a-t-il dit, intervenant lors d'une conférence intitulée "Dialogue interculturel et coopération interreligieuse" qui s'est tenue à Nijni Novgorod.
Il est inadmissible dans les relations entre religions d'imposer sa supériorité, a indiqué le mufti. Pour lui, les rapports d'amitié et de bon voisinage entre les représentants des différentes ethnies en Russie influent sur les relations entre fidèles de diverses religions.
Selon M. Gaïnoutdine, dans les pays où coule le sang et où des maisons sont détruites il ne s'agit pas d'une confrontation religieuse mais d'une lutte politique et territoriale qui a pour origine des problèmes interétatiques en suspens. Quant à la guerre libano-israélienne, elle n'avait pas de caractère religieux, a-t-il avancé.
Tout au début du conflit au Sud-Liban, le Conseil des muftis et les musulmans de Russie se sont joints à l'appel du président russe à arrêter les hostilités. "Aujourd'hui la communauté mondiale fait un grand effort en vue de trouver une solution pacifique au conflit", a-t-il souligné.
Pour lui, la lutte contre le terrorisme international ne sera efficace que si celui-ci est dissocié du monde islamique. Les attentats n'ont rien à voir avec l'islam et il serait raisonnable de distinguer les terroristes de cette religion mondiale que confessent plus d'un milliard de personnes.
