Jeudi soir, le président russe a donné pour la première fois une conférence de presse à bord de son avion, à l'issue de sa visite au Maroc.
"Nous augmentons la production et les exportations d'énergie vers les marchés internationaux. Il s'agit d'une contribution substantielle au refrènement des prix et au règlement des problèmes énergétiques dans leur ensemble. Les préoccupations (au sujet d'une dépendance énergétique envers la Russie) sont donc artificielles et dictées par la lutte concurrentielle", a-t-il indiqué.
"Nous développerons les rapports de marché dans ce secteur économique et chercherons à parvenir à un certain équilibre entre intérêts nationaux et initiative privée. Nous poursuivrons nos efforts pour accroître la production d'hydrocarbures et développerons la production d'électricité et l'énergie nucléaire", a encore noté Vladimir Poutine.
Sur le marché du combustible nucléaire, les intérêts de la Russie sont lésés, a noté le chef de l'Etat russe, ajoutant que la Russie souhaitait que les rapports qu'elle entretient avec ses partenaires dans ce domaine répondent à ses intérêts.
"Nous avons de quoi débattre avec nos partenaires au sujet du marché nucléaire. Nous y constatons des inégalités et les intérêts de la Russie sont lésés. Nous voulons que les relations dans ce domaine soient mieux équilibrées et qu'elles répondent à nos intérêts", a indiqué M. Poutine.
La Russie a toujours été un fournisseur fiable d'énergie, a-t-il rappelé.
"Nous le resterons pour nos partenaires", a souligné le président russe.
Selon lui, la Russie est intéressée à développer sa coopération énergétique avec le Maroc.
"Nous menons un travail visant à élargir nos rapports dans la sphère énergétique", a annoncé le président.
La coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire, dans la production d'électricité et dans la production conjointe d'hydrocarbures a également de l'avenir, selon le président russe.
Les rapports russo-marocains se sont ces derniers temps intensifiés sur tous les axes, notamment dans l'économie, a estimé M. Poutine.
"Depuis 2002, le chiffre d'affaires de nos échanges a triplé, ce qui améliore notablement la situation dans la sphère commerciale", a-t-il ajouté.
Selon lui, il est très important que des machines-outils, des biens d'équipement et des produits chimiques fassent partie des exportations russes vers le Maroc.
Vladimir Poutine estime que le potentiel moral et politique accumulé dans les rapports avec l'Afrique à l'époque de l'URSS doit être transformé en potentiel économique.
Les rapports entre l'Union soviétique et l'Afrique s'appuyaient sur certains principes, dont l'extension de l'influence idéologique et l'intérêt géopolitique, a rappelé le président russe.
"Les temps ont changé et cet énorme potentiel moral et politique qui avait coûté cher à l'URSS doit être transformé en rapports pragmatiques dans la sphère économique", a expliqué M. Poutine.
L'Afrique présente un grand intérêt pour tout pays et la Russie ne fait pas exception à la règle. Selon le président russe, il s'agit notamment de l'agriculture.
"Tout cela - ajoutez-y la coopération politique et les rapports traditionnellement bons avec eux (les pays d'Afrique) - doit être mis à profit pour régler des problèmes économiques qui se posent à nos pays", a encore estimé le président russe.
