"L'union à la Russie fournit effectivement des avantages aux petits Etats qui sans cela peuvent se développer de manière autonome mais qui souhaitent avoir une protection financière sûre", a-t-elle dit.
Pour Elena Tchernenko, une union avec la Russie entraînerait inévitablement un allègement de la pression fiscale à laquelle la Transnistrie est actuellement soumise en tant qu'Etat indépendant.
"La disparition de ces barrières doperait l'intégration économique et la coopération de nos entreprises", a fait remarquer la ministre en indiquant que les échanges commerciaux de la république non reconnue avec la Russie se montaient à 560 millions de dollars par an (40% des échanges globaux de la Transnistrie).
Elena Tchernenko est convaincue que l'entrée de la république au sein de la Russie, l'implication de la Transnistrie dans la réalisation des projets nationaux ainsi que son intégration dans le système des retraites de la Russie seraient très bénéfiques.
"Nos indices sociaux sont de 2 à 2,5 fois moins élevés que ceux de la Russie. Aujourd'hui le montant de la retraite vieillesse moyenne est de 44,5 dollars alors qu'il est déjà de 138-150 dollars en Russie", a relevé la ministre de l'Economie.
Elena Tchernenko est persuadée que l'intégration de la Transnistrie dans la Moldavie entraînerait une récession économique.
"S'unir à une république où les indices financiers, le salaire moyen, les pensions et le montant des échanges par habitant sont inférieurs de trois fois à ce qu'il est en Transnistrie serait catastrophique pour l'économie du pays, a dit la ministre en ajoutant que de toute façon l'union à la Moldavie était impossible parce qu'elle serait en contradiction avec toutes les normes économiques en vigueur dans notre pays".
"Ils (la Moldavie) ont pris pour modèle le système fiscal de la France alors que depuis 1999 nous nous orientons sur la législation fiscale de la Russie", a dit Eleva Tchernenko en conclusion.
