Energie: un député russe appelle à la création d'un OPEP du gaz

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Valeri Iazev, président de la Société russe du Gaz et président du comité de la Douma pour l'énergie, les transports et les télécommunications, s'est prononcé lundi pour la mise sur pied d'un cartel gazier dont pourraient faire partie certaines ex-républiques soviétiques et l'Iran.
MOSCOU, 30 octobre - RIA Novosti. Valeri Iazev, président de la Société russe du Gaz et président du comité de la Douma pour l'énergie, les transports et les télécommunications, s'est prononcé lundi pour la mise sur pied d'un cartel gazier dont pourraient faire partie certaines ex-républiques soviétiques et l'Iran.

"Il nous faut une association dont pourraient faire partie le Turkménistan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, la Russie, l'Ukraine et la Biélorussie. Et demain, si le problème du programme nucléaire iranien est levé, je voudrais voir l'Iran au sein de cette association", a indiqué M. Iazev, prenant la parole devant le conseil de surveillance de la société.

Un tel groupe contrôlerait jusqu'à 50% des réserves mondiales du gaz.

La Russie, a ajouté M. Iazev, doit devenir pays fondateur de cette association car elle contrôle un tiers des réserves mondiales de gaz et possède le réseau de gazoducs le plus puissant du monde, reliant l'Orient à l'Occident.

"En la personne de l'UE, nous voyons un cartel bien formé de consommateurs de gaz russe, qui nous impose le thème de la ratification de la Charte de l'énergie qui ne répond pas aux intérêts de la Russie car elle ouvre l'accès (aux étrangers) à notre réseau de conduites", a ajouté le chef du comité parlementaire.

Les principaux désaccords entre la Russie et l'UE se résument au fait que les pays de l'Union ne sont pas pressés d'ouvrir le marché européen aux compagnies énergétiques russes. Ils insistent en même temps sur la ratification par la Russie de la Charte de l'énergie qui garantira aux compagnies énergétiques européennes un accès libre au marché russe.

La Russie, qui a signé, comme 51 pays d'Europe et d'Asie, la Charte de l'énergie, ne l'a pas ratifiée et y participe à titre provisoire.

Les négociations sur la signature du "protocole sur le transit" à la Charte de l'énergie ont commencé en janvier 2000. Le texte du protocole a été établi fin 2002. Pour achever le travail sur ce document, il restait à régler quelques questions en suspens. A l'issue de négociations bilatérales, un texte définitif a été présenté en décembre 2003, mais les négociations ont été suspendues peu après.

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