Le texte de cette interview est publié dans la presse officielle du pays.
"Si l'on prend en considération le fait que, l'année prochaine, le budget de l'Azerbaïdjan s'élèvera à près de 6,5 milliards de dollars, on comprend bien que son budget militaire doit lui aussi augmenter. Cela est tout à fait naturel, car dans d'autres sphères, qu'il s'agisse de l'éducation, de la santé publique ou de l'infrastructure, les dépenses augmentent également", a-t-il expliqué.
"Il n'y a là rien d'anormal. Si, par exemple, seul le budget militaire de l'Azerbaïdjan augmentait, je pourrais comprendre la préoccupation de certaines organisations", a souligné M. Aliev.
"Quoi qu'il en soit, nous sommes en état de guerre et devons, par conséquent, être forts", a-t-il tenu à rappeler. "A l'heure actuelle, des négociations sont en cours et le processus de paix se poursuit, mais l'histoire, tant proche que lointaine, nous apprend que si tu es fort, puissant, et que tu as la capacité d'atteindre ton objectif, tes positions dans les négociations se renforcent", a estimé le président azerbaïdjanais.
Interrogé sur le processus de négociations sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh, M. Aliev a indiqué: "Il est difficile de dire dès à présent quoi que ce soit sur les perspectives du processus de négociations". Et de souligner que les négociations se poursuivaient déjà depuis plus d'une dizaine d'années sans donner aucun résultat tangible. "La raison en est, selon Ilham Aliev, l'attitude adoptée par l'Arménie qui refuse de respecter les normes du droit international".
Dans le même temps, le président azerbaïdjanais a souligné que l'actuel format des négociations pourrait bien permettre un règlement pacifique du conflit.
"Ils (les Arméniens) croient que leur supériorité provisoire qui n'est devenue possible que grâce à un appui extérieur dans les opérations militaires leur donne le droit d'arracher le Haut-Karabakh à l'Azerbaïdjan et de le rattacher à l'Arménie", a affirmé M. Aliev, tout en soulignant: "ils n'y arriveront jamais".
"Aussi les dirigeants de l'Arménie doivent-ils se rendre compte qu'en ce qui concerne la question de l'intégrité territoriale l'Azerbaïdjan ne fera aucune concession", a-t-il conclu.
