LE NIVEAU DE VIOLENCE EN IRAK DEVIENT CRITIQUE

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Le niveau de violence en Irak devient critique, apprend-on dans le document secret du Pentagone diffusé par les journaux américains. La courbe de violence reproduite par « New York Times », se rapproche de la ligne rouge désignant le chaos.
Le niveau de violence en Irak devient critique, apprend-on dans le document secret du Pentagone diffusé par les journaux américains.
La courbe de violence reproduite par « New York Times », se rapproche de la ligne rouge désignant le chaos. Elle reflète une montée d’accrochages interconfessionnels après l’explosion dans la mosquée à Samarra, très chère aux chiites, perpétrée en février. Depuis ce temps, des milliers de sunnites et de chiites ont trouvé leur mort dans des accrochages.
Le chef du Pentagone Donald Rumsfeld a admis que la situation en Irak restait extrêmement tendue. Mais il tait le fait qu’il s’agit de suite logique aux actions de George Bush : la démocratisation forcée de l’Irak à l’américaine. La destitution du régime de Saddam Hussein a fait détruire les bases d’un système politique qui parvenait, tant bien que mal, à assurer la stabilité de l’état irakien. Les désaccords entre les différents groupes confessionnels irakiens sont vite ressortis à la surface. Ni les forces de coalition, ni le nouveau gouvernement du pays n’ont pu venir à bout de ces contradictions. Elles sont attisées par les extrémistes de tous les recoins du monde musulman qui prétendent protéger des valeurs de l’islam. Il en résulte que l’Irak est menacé encore plus, croit l’orientaliste russe Serguei Demidenko.
Actuellement, la situation en Irak est très tendue. Il s’agit de la désintégration du pays qui frise une guerre civile. La présence des forces de coalition freine le début de la guerre civile. Mais dès que les troupes se retirent, et un jour ou l’autre cela se fera, la situation ne pourra plus être contrôlée. Il paraît probable que le pays soit partagé en trois parties : le nord kurde, le sud chiite, le centre sunnite.
Serguei Demidenko trouve que les Etats-Unis ont intérêt à ce que l’Irak s’effondre. Dans ce cas, ils pourront contrôler le Kurdistan irakien et puiser le pétrole. Ils devront tolérer le fait que les réserves d’hydrocarbures au sud, dans la partie chiite, seront inaccessibles pour eux. Mais ils auront à faire leur choix. Donc, il me semble que l’Irak va se désintégrer d’ici trois-cinq ans après le retrait des forces des Etats-Unis et de l’OTAN du pays.

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