LES DEMOCRATES AU SENAT DES ETATS-UNIS SONT PRETS A PROPOSER LE RETRAIT DES TROUPES AMERICAINES DE L’IRAK

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Nancy Pelosi, présidente de la chambre basse du Congrès des Etats-Unis a qualifié la présence des troupes américaines en Irak d’un aimant pour les terroristes.
Nancy Pelosi, présidente de la chambre basse du Congrès des Etats-Unis a qualifié la présence des troupes américaines en Irak d’un aimant pour les terroristes. Une telle position de la nouvelle majorité au Capitole américain indique l’échec de la politique irakienne de la Maison Blanche, estime notre observateur Alexandre Vatoutine.
Pour la première fois un troisième fonctionnaire politique dans la hiérarchie étatique des Etats-Unis reconnaît que les militaires américains en Irak étaient perçus comme des troupes d’occupation. Un autre représentant des démocrates, le sénateur Carl Levin lui fait écho. Bientôt il prendra la tête du comité pour les affaires des Forces armées au Sénat des Etats-Unis. A son avis, il est nécessaire de retirer le contingent américain de l’Irak d’ici six mois et d’envoyer un signal au gouvernement à Bagdad que la présence des Etats-Unis ne pouvait être illimitée.
Même les alliés des Etats-Unis pour la coalition en Irak parlent du besoin de changer de stratégie. Autrement, selon le Premier ministre d’Espagne M.Zapatero, les souffrances et les malheurs vont continuer. Londres prépare également son plan d’évacuation rapide de ses troupes de l’Irak. Le Premier ministre Tony Blair a énoncé une idée sacrilège pour Washington, en disant qu’il était souhaitable d’engager la Syrie et l’Iran dans le règlement du problème irakien.
La Maison Blanche se réfère pour le moment à l’inaptitude du gouvernement irakien de contrôler la situation dans le pays. Ayant dépensé près de 800 millions de $ à l’équipement de l’armée d’après Saddam, les Etats-Unis n’ont réussi d’obtenir que les Irakiens mènent eux-mêmes des opérations militaires. Pour cette raison les Etats-Unis considèrent le retrait de leurs troupes comme une catastrophe. Les Américains se sont pris dans le piège : impossible de rester en Irak, mais aussi de quitter le pays au seuil de la désintégration. Voici ce que pense l’expert russe Valentin Iourtchenko de ce que les Etats-Unis laisseront après leur départ :

Ce sont, bien entendu, des contradictions profondes entre les principales forces politiques en Irak, divisées au sujet de la future organisation étatique, c’est-à-dire comment partager le pouvoir et les ressources naturelles irakiennes. Il est question des sunnites, des chiites et des Kurdes. Pour le moment ils ne peuvent pas s’entendre, et la désintégration en plusieurs formations est probablement inévitable, estime l’expert russe.
Il paraît que les démocrates américains ne sauront eux non plus trancher le nœud gordien, noué par les républicains américains. Pour cela des efforts coordonnés de la communauté mondiale seront indispensables.
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