Le programme nucléaire de la Corée du Nord figurera très probablement parmi les questions débattues lors de ces rencontres.
Le programme nucléaire de la Corée du Nord est le sujet des négociations à six qui ont débuté en août 2003 à Pékin avec la participation de diplomates de la Russie, des Etats-Unis, de la Corée du Nord, de la République de Corée, de la Chine et du Japon. A la fin de l'année dernière le dialogue avait été gelé en raison des sanctions économiques décrétées unilatéralement par l'administration américaines à l'encontre de Pyongyang. Dans ces conditions la Corée du Nord avait refusé de soumettre son programme nucléaire à un débat.
En février 2005, la Corée du Nord s'était proclamée puissance nucléaire, cependant elle s'était engagée à renoncer à utiliser l'atome à des fins militaires si les Etats-Unis changeaient d'attitude à son égard. Le 9 octobre 2006, la Corée du Nord a annoncé qu'elle avait procédé à un test nucléaire réussi.
A ce sujet l'opinion internationale avait émis une vive protestation. Aussitôt après l'essai les représentants de pays différents avaient réagi, déclarant qu'ils étaient profondément préoccupés. Le 14 octobre le Conseil de sécurité avait adopté une résolution spéciale interdisant l'entrée en Corée du Nord d'équipements pouvant être utilisés à des fins militaires. La Corée du Nord a condamné et repoussé cette résolution.
L'assistant du président russe, Sergueï Prikhodko, a annoncé que la rencontre entre Vladimir Poutine et son homologue sud-coréen, Roh Moo-hyun, porterait sur le programme nucléaire nord-coréen et les démarches à entreprendre sur la scène internationale en vue de le régler. Il sera également question du développement des relations politiques, technico-militaires et économiques.
Pour le représentant du Kremlin, au cours de l'entretien qu'il aura avec le nouveau premier ministre japonais Shinzo Abe, élu le 26 septembre dernier, Vladimir Poutine cherchera à s'informer sur la politique du nouveau chef du gouvernement nippon, sur la place qu'il accorde à la Russie dans sa politique étrangère. "La partie japonaise remettra peut-être sur le tapis la question territoriale, mais ici la réponse est déjà connue", a ajouté Sergueï Prikhodko.
Dans le cadre du sommet de l'APEC Vladimir Poutine rencontrera également le président chinois, Hu Jintao. Les deux hommes dresseront certainement le bilan de l'Année de la Russie en Chine. Au cours de cette année le chef de l'Etat russe s'est rendu à deux reprises en Chine. Au total la Chine a été visitée par quelque 400 délégations officielles russes. Près d'un demi-million de personnes ont pris part à ses manifestations.
Les présidents russe et chinois examineront aussi des questions ayant trait à la coopération des deux pays sur l'échiquier international, au développement des liens commerciaux et économiques et, peut-être, au calendrier des contacts politiques pour l'année prochaine.
