Selon ce dernier, "l'entente préalable enregistrée entre la Russie et les Etats-Unis sur le consentement de Washington ne peut guère modifier l'attitude de la Géorgie".
"La Géorgie n'appuiera l'adhésion de la Russie à l'OMC que quand Moscou remplira ses engagements pris au printemps 2004 sur la légalisation des postes douaniers illicites à sa frontière avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud", a rappelé ministre.
(L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sont des républiques autoproclamées sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
D'autre part, en intervenant la veille, le ministre russe du Développement économique et du Commerce, Guerman Gref, a espéré l'heureux règlement de la situation avec la Géorgie en ce qui concerne les négociations sur l'adhésion de la Fédération de Russie à l'OMC.
Evoquant l'achèvement des négociations bilatérales sur l'OMC, Guerman Gref a signalé le cas à part de la Géorgie qui a révoqué sa signature sous le protocole bilatéral sur l'adhésion de la Fédération de Russie à l'Organisation mondiale du Commerce.
"Il y a là le cas de la Géorgie. Ce n'est pas un cas ordinaire. Quoi qu'il en soit, j'espère que nous allons le régler", a déclaré mardi dernier devant les journalistes à Moscou le ministre russe.
"Il est bon que la position de nos collègues géorgiens soit exprimée concrètement", a dit Guerman Gref.
Et d'ajouter qu'il n'est pas dans l'intérêt de la Géorgie d'emprunter le langage des ultimatums pour évoquer avec la Russie son adhésion à l'OMC, a estimé le ministre russe.
"Le ton d'ultimatum employé par la Géorgie dans ses contacts avec la Russie s'est d'ores et déjà soldé par une aggravation des relations bilatérales. Aussi, faut-il en tirer des conclusions qui s'imposent et ne lancer d'ultimatums à personne. Il serait de loin plus productif d'entamer enfin le rétablissement de la confiance réciproque et de remplir les promesses données auparavant. Et je suis sûr qu'après cela, bien des problèmes, y compris des problèmes politiques, pourraient être réglés, ce qui est tout simplement impossible en l'absence de dialogue et de contacts normaux", a dit Guerman Gref.