La Russie et l'Iran passent en revue leurs principaux projets conjoints

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TEHERAN, 11 décembre - RIA Novosti. Lors de la réunion lundi de la commission intergouvernementale mixte pour la coopération commerciale et économique, la Russie et l'Iran ont passé en revue leurs projets conjoints les plus importants.

Le co-président de la partie russe de la commission mixte et directeur de l'Agence fédérale pour l'Energie nucléaire (Rosatom), Sergueï Kirienko, a noté que la Russie et l'Iran, outre leur coopération dans le domaine du pétrole, du gaz, de l'aviation et de l'Espace, multiplieront leurs contacts en matière de santé publique, de tourisme et d'agriculture.

"Je tiens à noter qu'aux projets dans les domaines de l'énergie, du pétrole et du gaz, au chantier de la centrale nucléaire de Bushehr, au projet de synchronisation des réseaux énergétiques des deux pays et à leur coopération dans le domaine de l'aviation et de l'espace, s'ajoutent maintenant des projets dans l'agriculture, la santé et le tourisme", a indiqué M. Kirienko aux journalistes.

Le directeur de Rosatom a indiqué que les deux pays ont des "réserves" pour pourvoir multiplier notablement leurs contacts d'affaires à l'avenir.

Outre des projets pétroliers et aérospatiaux, les deux pays développent leurs contacts dans d'autres domaines : par exemple, la compagnie aérienne Iranair étudie la possibilité d'acquérir, par le truchement de la compagnie russe Ilyushin-Finance, d'avions russes, on se penche sur le projet de développement de ports sur la Caspienne, ainsi que sur des projets dans la sphère logistique et des transports, a rappelé M. Kirienko.

La Russie et l'Iran ont convenu d'instituer un groupe de travail multipartite - avec la participation de représentants arméniens, azerbaïdjanais et géorgiens - pour développer le projet de synchronisation de leurs réseaux électriques.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki s'est, de son côté, félicité de cette rencontre, soulignant que l'Iran et la Russie avaient une bonne possibilité d'approfondir leur coopération dans les branches énergétiques et pétrogazière.

"Les deux pays possèdent plus de 50% des réserves mondiales du gaz et jouent un rôle clef dans le développement de l'économie mondiale. Nous devons nous montrer énergiques dans notre coopération et éliminer les obstacles au développement de nos rapports commerciaux et économiques", a estimé le ministre iranien.

L'achèvement du chantier de la centrale de Bushehr qui est mené sous la direction de la centrale russe Atomstroyexport "sera la preuve de la stabilité et de la fiabilité de notre coopération", a encore souligné Manouchehr Mottaki.

Il a été noté au cours de cette réunion qu'au cours des neuf premiers mois de l'année, la Russie avait exporté vers l'Iran des produits pour 1,3 milliards de dollars et en avait importé pour 0,2 milliard seulement.

Le chef de la diplomatie iranienne s'est prononcé en faveur de la réduction de "ce déséquilibre évident dans les rapports commerciaux entre les deux pays". Selon lui, cette réduction sera possible si la part des compagnies iraniennes participant à des projets en Russie augmente.

S'agissant de la coopération russo-iranienne dans le domaine de l'énergie nucléaire et, notamment du chantier de la centrale nucléaire de Bushehr, le directeur de Rosatom a souligné que le problème nucléaire iranien doit être "réglé par voie négociée". Mais ce problème - "qui ne relève pas de la compétence de la commission mixte" - n'a pas été débattu à la réunion de la commission russo-iranienne, selon lui.

"La position de la Russie se résume à ceci : l'Iran a le droit au développement de l'énergie nucléaire, dans le respect du régime de non prolifération", a indiqué le directeur de Rosatom, rappelant que la proposition russe à l'Iran d'enrichir de l'uranium sur le territoire de la Fédération de Russie reste en vigueur.

De son côté, le ministre iranien des AE a noté que Téhéran avait l'intention de maîtriser le cycle complet de combustible nucléaire et de créer le combustible nucléaire.

"Maîtriser ce cycle et obtenir le combustible nucléaire, telle est notre position", a-t-il déclaré. Mais cela ne signifie pas que nous n'étudiions pas d'autres propositions, dont celles de la Russie. La proposition russe reste à l'ordre du jour", a noté le ministre iranien.

Selon lui, la position de la Russie sur le problème nucléaire "est plus réaliste par rapport aux autres pays".

Dans la sphère nucléaire, l'Iran entend agir sur la base du traité de non prolifération et des normes de l'Agence internationale de l'Energie nucléaire, a ajouté le ministre iranien.

Le directeur de Rosatom a noté de son côté que la compagnie russe Lukoil Overseas projette prochainement de signer avec la Compagnie iranienne nationale de pétrole le contrat sur la mise en valeur du gisement Anaran. La compagnie russe a mené des travaux de prospection géologique sur ce terrain et promet que la production sur le bloc Anaran sera efficace, selon lui.

"Nous nous attendons à une prompte signature d'un contrat approprié", a indiqué le directeur de Rosatom.

La commission mixte s'est penchée sur l'extension de la coopération du russe Gazprom avec les compagnies iraniennes en matière de prospection, de production et de transport de gaz, a annoncé M. Kirienko.

Les questions relatives à la participation de la centrale russe Techpromexport à l'appel d'offres pour la construction d'une centrale à charbon en Iran ont également été soulevées par la commission.

Les réserves du gisement Azar dans le bloc d'Anaran s'élèvent à 2 milliards de barils de pétrole.

Gazprom prend part au projet de mise en valeur du gisement Pars du Sud, sur le plateau continental iranien.

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