Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Janchiao, a annoncé lundi à ce propos qu'un "sérieux avertissement" avait déjà été adressé aux autorités américaines.
Selon les médias, les Américains auraient autorisé le leader de Taïwan à faire une escale aux Etats-Unis sur le chemin du Nicaragua où il se rend pour assister à la cérémonie d'investiture du président de ce pays.
"Nous sommes sérieusement préoccupés par ces informations", a dit le diplomate chinois.
"Le gouvernement chinois est catégoriquement opposé à tout échange officiel entre les Etats-Unis et les autorités de Taïwan", a ajouté Liu Janchiao. D'après celui-ci, le véritable but de l'escale de Chen Shui-bian aux Etats-Unis est "de se livrer à une activité visant le partage de la Chine et la rupture des liens sino-américains".
"Sous aucun prétexte le gouvernement américain ne doit autoriser Chen Shui-bian à se livrer à une telle activité aux Etats-Unis", a souligné le diplomate chinois. Les Etats-Unis ne doivent pas envoyer de faux signaux aux forces qui prônent l'indépendance de Taïwan".
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à appelé Washington à respecter ses engagements d'appliquer le principe d'une seule Chine.
En 1949, plusieurs millions de partisans du Kuomintang avaient gagné l'île de Taïwan après avoir été battus par les communistes dans la guerre civile. La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces. Conformément à une loi adoptée en Chine en 2005, Pékin recherche une réunification pacifique du pays, cependant il n'exclut pas le recours à la force militaire si Taïwan proclamait son indépendance. Seuls 27 pays d'Afrique, d'Océanie et d'Amérique latine entretiennent des relations officielles avec Taïwan.
