Les Etats-Unis entendent boycotter le gouvernement palestinien en gestation (journal israélien)

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TEL AVIV, 15 février - RIA Novosti. Les Etats-Unis n'entendent pas traiter avec le futur gouvernement palestinien tant que toutes les conditions de base du Quartette de médiateurs internationaux pour le Proche-Orient ne seront pas respectées, lit-on jeudi dans les pages du journal israélien Haaretz.

(Le Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient regroupe les Etats-Unis, la Fédération de Russie, l'Union européenne et l'Organisation des Nations Unies - ndlr.)

Selon Washington, le remplacement de l'actuel gouvernement d'un seul parti par un futur gouvernement d'union nationale avec la participation des représentants du camps modéré ne suffit pas à la levée des sanctions et ne dispense pas la direction palestinienne de la nécessité de reconnaître Israël, de renoncer à la violence et de réaffirmer son attachement aux accords palestino-israéliens signés auparavant.

"Les Américains nous ont fait savoir leur intention de boycotter le nouveau gouvernement palestinien avec le Hamas à sa tête. Ils auront absolument la même attitude à l'égard des représentants du Fatah et des ministres indépendants qu'envers les ministres-islamistes", a déclaré une source anonyme au sein de la direction palestinienne dont les propos sont repris par Haaretz.

Conformément aux ententes enregistrées récemment à La Mecque, ententes servant de base pour la mise en place d'un nouveau gouvernement palestinien, Ismaïl Hanya du Hamas y gardera le poste de premier ministre.

Somme toute, les islamistes auront dans le futur gouvernement palestinien six postes ministériels et le droit de désigner encore trois membres du cabinet des ministres à partir des candidats indépendants. Le Fatah y aura, lui, quatre postes ministériels et la possibilité de choisir deux ministres indépendants.

Ayant désamorcé la crise politique intérieure risquant de dégénérer en guerre civile dans les territoires palestiniens, les ententes enregistrées entre le Fatah et le Hamas ont cependant laissé entière la question de la "déradicalisation" de la plate-forme idéologique du gouvernement et, par conséquent, de la levée des sanctions politiques et économiques, introduites par la communauté internationale suite à la victoire du Hamas aux législatives de l'année dernière dans les territoires palestiniens.

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