"Ces systèmes de missiles sont très précis, viables et discrets. Ils sont réellement en mesure de pénétrer toutes les défenses d'ABM", a-t-il indiqué dans un entretien au quotidien Rossiïskaïa Gazeta qui sera publié mercredi.
Selon lui, l'optimisation des forces nucléaires russes s'effectue selon le principe de "suffisance raisonnable".
Le chef d'Etat-major a toutefois noté que l'armée russe est jusqu'à présent équipée de systèmes de missiles datant de l'époque de l'URSS.
"Mais la Russie de nos jours n'est pas l'URSS, loin de là, quant à certains indices. Nous ne sommes plus en mesure, comme autrefois, d'étudier simultanément plusieurs systèmes d'alternative à vocation stratégique", a noté le général.
C'est pour cette raison que la décision a été prise de s'orienter en cela uniquement sur les entreprises de défense russes et de concentrer nos ressources sur des projets prioritaires, a-t-il précisé. S'appuyant sur une analyse économique, militaire et technique détaillée, on a choisi les missiles Topol-M et Boulava-30, a noté le chef d'Etat-major.
Le nouveau missile de stationnement en mer Boulava-30 est actuellement testé en vol (étape dite des tirs stratégiques), élément de la conception de tout système de missiles, a encore annoncé le général.
"Voilà pourquoi la réalisation incomplète du programme de l'un des premiers lancements de ce missile ne doit pas être considéré comme la preuve de la mauvaise qualité du système dans son ensemble", a-t-il estimé.
En URSS, avant de réceptionner des systèmes similaires, on procédait à des dizaines de lancements d'essai, a expliqué Iouri Balouïevski.