ABM: Washington doit négocier avec la Russie et l'UE (ex-président polonais Kwasniewski)

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L'ex-président polonais Aleksander Kwasniewski a estimé mercredi que Varsovie devait exiger de Washington qu'il mène des négociations avec la Russie et l'Union européenne sur le déploiement du bouclier antimissile.
VARSOVIE, 21 février - RIA Novosti. L'ex-président polonais Aleksander Kwasniewski a estimé mercredi que Varsovie devait exiger de Washington qu'il mène des négociations avec la Russie et l'Union européenne sur le déploiement du bouclier antimissile.

"Nul doute que la sécurité compte beaucoup pour la Pologne. Quoi qu'il en soit, je suis persuadé que notre condition principale doit se résumer comme suit: les Américains doivent en discuter avec au moins deux partenaires sérieux - la Russie et l'Union européenne", a notamment déclaré M. Kwasniewski, intervenant en direct sur la principale chaîne de télévision polonaise TVN24.

Selon l'ex-président polonais, Varsovie ne doit pas répondre "d'éventuelle conséquences négatives de la part de la Russie" en cas de déploiement d'éléments du bouclier antimissile américain, tout en observant les "embrassades" des leaders américain et russe lors d'un sommet du G8.

"A mon avis, il s'agit là d'une sorte de jeu auquel nous ne devons pas participer", a avancé M. Kwasniewski.

Par ailleurs, l'ancien leader polonais s'est dit convaincu que la question de l'installation en Pologne d'éléments du système américain de défense antimissiles (NMD) devait faire l'objet d'une large discussion au sein même de la société polonaise.

C'était la première intervention publique de M. Kwasniewski au sujet du déploiement en Pologne d'une base NMD américaine.

Les Etats-Unis se proposent de déployer sur le territoire de la République tchèque et de la Pologne certains éléments du bouclier antimissile américain. Il s'agit notamment d'installer en Europe centrale dans les cinq années à venir des bases européennes du bouclier antimissile américain pour un coût d'environ 1,6 milliard de dollars. Par la suite, ce système pourrait être élargi par des éléments basés en mer et des dispositifs de surveillance déployés dans l'Espace.

Les Etats-Unis affirment créer ce système de défense antimissile pour parer à d'éventuelles attaques des Etats formant le fameux "axe du mal". Washington y classe notamment la Corée du Nord et l'Iran.

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