La mise en service de la centrale nucléaire de Bouchehr ne souffre aucun retard (député iranien)

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Tout ajournement de la mise en service de la centrale nucléaire à Bouchehr risque de renforcer, en Iran, les positions des opposants à la coopération russo-iranien.
TEHERAN, 12 mars - RIA Novosti. Tout ajournement de la mise en service de la centrale nucléaire à Bouchehr risque de renforcer, en Iran, les positions des opposants à la coopération russo-iranien.

"L'Iran n'admet aucun retard dans les travaux de construction de la centrale de Bouchehr", a déclaré lundi le porte-parole de la commission parlementaire iranienne en charge des affaires étrangères et de la sécurité, Kazem Jalali.

Il a indiqué que le projet de Bouchehr symbolisait pour l'Iran la coopération entre les deux pays.

"Une partie de la société iranienne considère la Russie comme un partenaire stratégique. Aussi l'ajournement de la mise en service de la centrale nucléaire risque-t-il de faire le jeu de ceux qui s'opposent à l'élargissement des relations entre l'Iran et la Russie", a souligné M. Jalali.

Il a tenu ces propos en réponse à une déclaration faite lundi par la société russe Atomstroïexport selon laquelle le combustible nucléaire ne serait pas livré à la centrale de Bouchehr en mars et, malgré le planning établi, le démarrage du premier réacteur n'aurait pas lieu en septembre non plus.

"Nous constatons une négligence sans précédente de la partie iranienne vis-à-vis du projet de Bouchehr considéré jusqu'ici comme le porte-drapeau de la coopération russo-iranienne", a souligné un spécialiste de la société Atomstroïexport.

Selon lui, les responsables du nucléaire iranien refusent de signer tout document qui consacre leur décision de reprendre le financement de la centrale de Bouchehr.

"Que la partie iranienne n'ait pas décidé de reprendre le financement du projet, cela ne signifie qu'une chose: le calendrier des travaux ne sera pas respecté", a fait savoir le spécialiste russe.

"Nous avons l'impression que le financement des travaux ne fait plus partie des missions prioritaires de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran. Quoi qu'il en soit, je ne vois aucune autre explication de la tendance des responsables de l'OEAI à se soustraire à la signature des documents prévoyant la reprise du financement", a-t-il ajouté.

Selon lui, la construction d'un centrale nucléaire est avant tout un processus économique effectué avec la participation de dizaines de sous-traitants. "Il est absurde de leur parler de l'amitié et de la coopération: ils n'appliquent que le principe "marchandise-argent-marchandise", et s'il n'y a pas de fonds, il n'y aura pas non plus de travaux", a-t-il précisé.

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