"L'idée même de la neutralité d'un Etat est effectivement excellente en soi. Reste seulement à savoir à quel point elle est réalisable dans le contexte de cet espace géostratégique dans lequel la Géorgie se trouve aujourd'hui", a notamment indiqué Nino Bourdjanadzé, intervenant au parlement lors de l'approbation de la Déclaration sur l'adhésion urgente et complète du pays à l'Alliance de l'Atlantique Nord. Cela dit, la présidente du parlement géorgien a tenu à rappeler aux députés les événements du début du 20e siècle, "quand la Géorgie avait déjà déclaré une fois sa neutralité pour le payer très cher par la suite, en se retrouvant notamment au sein d'un tout autre Etat".
Quoi qu'il en soit, a poursuivi Nino Bourdjanadzé, "l'aspiration de la Géorgie à adhérer à l'OTAN ne signifie pas du tout que la Géorgie veut menacer qui que ce soit". "Nous voulons avoir des relations normales, bienveillantes et égales en droits avec tous les Etats. Et la participation à l'OTAN peut tout simplement régler tous les problèmes de la Géorgie, y compris le plus douloureux d'entre eux qu'est le rétablissement de l'intégrité territoriale du pays", a souligné Nino Bourdjanadzé.
Et d'ajouter: "La Géorgie fera tout pour intensifier le processus d'intégration à l'Alliance de l'Atlantique Nord, pour relancer le développement démocratique de la société, pour se rapprocher des valeurs européennes et réunir toutes les conditions indispensable à la création d'une armée puissante et ce, non pour menacer ses voisins, mais pour pouvoir tout simplement se défendre si besoin est".
Mardi 13 mars, le parlement de la Géorgie a adopté à l'unanimité, soit par 160 voix "pour", le texte de la Déclaration sur l'adhésion urgente et complète de la Géorgie à l'Alliance de l'Atlantique Nord - OTAN.
