"Belgrade soutient totalement l'attitude de la Russie estimant nécessaire de poursuivre les négociations sur le futur statut du Kosovo avec un nouveau médiateur international", a-t-il dit notamment.
Le représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Martti Ahtisaari, a élaboré un plan de règlement kosovar prévoyant de fait l'octroi au Kosovo du statut d'Etat avec les attributs appropriés, sa propre Constitution et sa propre armée, bien que sous surveillance internationale.
La direction de la Serbie s'oppose le plus catégoriquement à ce plan. Quant à la Russie, elle estime prématurée la définition du statut de la province sans tenir compte de l'opinion du gouvernement serbe et de tous les groupes ethniques du Kosovo.
"Les négociations doivent être menées entre les parties au conflit, et plus précisément entre Belgrade et Pristina. Et c'est pour cela que la mission de Martti Ahtisaari avait été créée. Si M. Ahtisaari estime que sa mission est accomplie, il faut l'en remercier et voir comment le problème se présente aujourd'hui entre les parties... Cela signifie qu'il faut poursuivre les négociations et désigner un nouveau représentant spécial et ce, dans une situation normale sans aucune pression du facteur temps", a notamment déclaré le 18 mars dernier le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Igor Ivanov.
Dans le cadre de sa visite de trois jours en Russie, une délégation gouvernementale serbe avec à sa tête le ministre de l�Administration d�Etat et de l�Autogestion locale de Serbie, Zoran Loncar, prévoit notamment de rencontrer vendredi 23 mars le président de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe), Boris Gryzlov, et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Vladimir Titov.
A part la question du statut du Kosovo, les parties discuteront de la coopération entre la Serbie et la Fédération de Russie et ce, dans le contexte des problèmes kosovars, a précisé le chef adjoint du centre de coordination pour les affaires du Kosovo-Metohija.
"Pour pouvoir parler de l'économie du Kosovo, il est nécessaire de respecter deux conditions: tout d'abord, garantir la sécurité des Serbes et des autres habitants non-albanais de la province et, ensuite, combattre la corruption et la criminalité. Pour planifier l'avenir de l'autonomie, il faut élaborer une stratégie unifiée du développement économique non pour le seul Kosovo, mais pour le Kosovo au sein de la Serbie", a souligné Nenad Popovic.
