Selon lui, les travaux de construction, qui touchent à leur fin, ont été entravés par une série de difficultés.
"Certes, l'atmosphère politique générale ne manque pas d'influer sur ce projet. Cependant, comme projet entrant dans le cadre de la coopération russo-iranienne, la centrale nucléaire de Bouchehr reste en marge du processus qui se déroule actuellement au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. C'est un projet économique et technique", a constaté M. Denissov.
Suspendues à l'étape finale des travaux, les rencontres des experts avaient repris mardi. "Nous espérons que l'issue sera enfin trouvée. Le problème consiste dans le fait que certaines opérations n'ont pas été payées à temps", a précisé le diplomate.
Evoquant la livraison du combustible, M. Denissov a cité le schéma technologique selon lequel l'approvisionnement de la centrale en combustible doit avoir lieu six mois avant sa mise en service.
"Nous souhaitons que ce travail se déroule calmement, comme autrefois. Ce projet est très important non seulement pour l'Iran, mais aussi pour toute la région, et nous espérons qu'il sera mené à bien", a-t-il ajouté.
Selon le directeur de l'Agence fédérale russe pour l'énergie nucléaire, Sergueï Kirienko, la Russie espère que l'Iran respectera l'échéancier concerté des paiements pour la construction de la centrale de Bouchehr.
"Pendant le premier trimestre 2007, la Russie a reçu de l'Iran 15 millions de dollars. Cela dit, 10 millions ont été versés fin mars. Nous sommes très contents de constater que nos collègues iraniens ont surmonté les difficultés entravant les paiements et comptons que Téhéran respectera l'échéancier établi", a déclaré mardi M. Kirienko.
Le directeur de Rosatom a fait savoir que son agence n'avait jamais interrompu les négociations avec ses partenaires iraniens sur la centrale nucléaire de Bouchehr.
La partie russe avait antérieurement déclaré que l'Iran avait manqué à ses obligations relatives au financement des travaux.
La société anonyme Atomstroïexport procède à la construction du premier réacteur de la centrale de Bouchehr conformément au contrat signé en 1995 et prévoyant la livraison de l'ouvrage "clé en main". La construction de la centrale nucléaire s'effectue sous le contrôle de l'AIEA.
