Statut du Kosovo: pas de représentant kosovar aux consultations du Conseil de sécurité de l'ONU

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Le président du Kosovo Fatmir Sejdiu n'a pas été admis aux consultations du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur le statut de cette province serbe, a appris mardi à RIA Novosti le porte-parole du Conseil de sécurité de l'ONU.
NEW YORK (Nations Unies), 3 avril - RIA Novosti. Le président du Kosovo Fatmir Sejdiu n'a pas été admis aux consultations du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur le statut de cette province serbe, a appris mardi à RIA Novosti le porte-parole du Conseil de sécurité de l'ONU.

"Le Conseil de sécurité de l'ONU a proclamé consultations fermées le format de sa réunion d'aujourd'hui, ce qui ne permet pas au représentant du Kosovo de prendre part à la discussion", a déclaré le représentant du service de presse du Conseil de sécurité.

Le Conseil de sécurité de l'ONU donne mardi le coup d'envoi de la discussion sur le statut du Kosovo à la lumière des propositions élaborées par le médiateur international et ex-président finlandais Martti Ahtisaari prévoyant notamment de doter ladite province de tous les attributs de l'indépendance sous le contrôle de la communauté internationale.

Pour la première fois de l'histoire de l'Organisation des Nations Unies, son Conseil de sécurité se charge de revoir les frontières territoriales d'un Etat démocratique souverain en l'absence même de l'assentiment de la Serbie relatif à la séparation de sa province.

Martti Ahtisaari entend défendre personnellement sa position devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU qui ont été familiarisés avec le plan Ahtisaari le 26 mars dernier. Belgrade sera représenté à cette réunion du Conseil de sécurité par le premier ministre serbe Vojislav Kostunica. Avant le début des consultations, ce dernier a rencontré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Le secrétaire général de l'ONU, les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont exprimé auparavant leur total appui au plan Ahtisaari. La Russie déclare qu'elle ne soutiendra pas la révision des frontières nationales sans l'assentiment de Belgrade qui y est toujours catégoriquement opposé.

A la veille de l'examen du problème au Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a proposé qu'une délégation du Conseil de sécurité se rende prochainement à Belgrade et au Kosovo pour se rendre compte de la situation sur place, avant toute poursuite des discussions à l'ONU, ainsi que pour évaluer le respect des standards de sécurité pour les minorités kosovares.

La situation au Kosovo reste toujours très précaire, et la définition du statut de cette province est par conséquent prématurée, est l'avis de Moscou.

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