"A Moscou et Saint-Pétersbourg, lors de meetings et de manifestations de masse, des représentants des médias ont été tabassés et interpellés par la police. Certains d'entre eux ont été sérieusement blessés", peut-on lire dans une déclaration de la commission de la Chambre pour les communications, la politique informationnelle et la liberté d'expression et dont le texte est parvenu lundi à RIA Novosti.
Selon les forces de l'ordre de Moscou, près de 250 participants à la Marche du Désaccord non autorisée par la mairie ont été interpellés samedi à Moscou. A Saint-Pétersbourg, dimanche, la police a arrêté 170 personnes environ.
Selon les représentants des organes judiciaires et de sécurité, les forces policières ont agi conformément à la situation.
La commission de la Chambre affirme de son côté que les journalistes ont fait l'objet de violences.
"La cruauté et la violence des forces de l'ordre à l'égard des journalistes dans l'exercice de leur devoir professionnel compromettent le prestige du pays et sapent la confiance de la population envers le pouvoir", estime la commission.
Tout ce qui s'est passé samedi n'est pas le premier cas où les gens qui se retrouvent au c�ur d'événements non pas en raison de leurs vues politiques personnelles mais en accomplissant leur devoir professionnel sont victimes de violences policières, relève la commission dans sa déclaration.
"Nous appelons le ministère de l'Intérieur à examiner sans plus tarder la tendance dangereuse au recours à la force contre les journalistes", lit-on dans la déclaration.
La commission s'est dite prête à participer à l'élaboration de recommandations pour les forces de l'ordre sur les méthodes de contacts avec les journalistes couvrant les meetings et autres manifestations.
La déclaration a été signée par plusieurs personnalités de la presse électronique et écrite de Russie.