"L'Estonie, en tant qu'Etat indépendant, membre de l'UE et de l'OTAN, a le droit souverain d'estimer son histoire tragique, qui compte quatre années d'occupation nazie, mais également quarante-huit années d'occupation et de terreur soviétiques. En 1983, le parlement européen a condamné successivement l'annexion illégale et l'occupation des pays baltes par l'Union soviétique", a déclaré lundi M.Saryusz Wolski à RIA Novosti.
Le transfert du Soldat de bronze a brusquement suscité des réactions négatives au sein de la classe politique et de l'opinion publique russes. Des manifestations ont eu lieu devant l'ambassade d'Estonie où les protestataires ont appelé à la rupture des relations diplomatiques avec leur voisin et au boycott des produits estoniens.
"En tant que président de la commission aux Affaires étrangères du parlement européen, je souhaite témoigner mon entière solidarité à l'Estonie, membre de l'UE, dans cette période difficile. L'aggravation des relations entre l'Estonie et la Russie m'inquiète fortement", a affirmé le député.
Jacek Saryusz Wolski a accusé la Russie d'ingérence dans les affaires intérieures estoniennes. Selon lui, les agissements russes pourraient "sérieusement nuire" aux relations entre Moscou et Bruxelles.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré aujourd'hui que l'UE fermait les yeux sur les tentatives entreprises par certains pays pour tourner en dérision les monuments aux soldats tombés pendant la Seconde Guerre mondiale.
"Le souvenir de la Victoire ne faiblit pas, c'est un souvenir sacré pour nous, et les tentatives de blasphème, les insultes ou la réécriture de l'histoire ne peuvent que nous révolter", a affirmé Sergueï Lavrov.
